Les infirmières restent à Vire
C’est l’épilogue d’une histoire qui aura secoué durant trois semaines le Bocage. La fermeture annoncée de l’école d’infirmiers de Vire n’aura pas lieu. Explications.
Le bruit courait déjà mardi soir, mais l’annonce officielle est tombée mercredi matin. David Margueritte, élu régional en charge de la formation, était à Vire pour annoncer une bonne nouvelle concernant l’Ifsi virois (Institut de formation en soins infirmiers).
« Nous avions proposé une discussion avec les directeurs des centres hospitaliers, fin octobre, au moment où nous avions pris la décision de fermer un Ifsi » , a indiqué l’élu régional.
« Concernant Vire et Flers, il y a eu un dialogue et une construction sereine qui a permis de trouver une solution » .
Direction commune Vire et Flers
Contrairement au premier « plan B » proposé, qui visait à regrouper les étudiants infirmiers à Flers et installer les aides-soignants de Flers à Vire, tous les sites sont au final préservés. Une direction commune sera mise en place, avec une seule entité juridique. C’était le projet proposé par les directeurs des deux instituts et qui a été soutenu lors du dernier conseil municipal de Vire-Normandie, le jeudi 3 novembre. « Le travail pour le rapprochement des deux structures est lancé depuis un an » , a précisé Aurélie Morel, directrice adjointe de l’hôpital de Vire.
Deux rentrées
« Avoir une seule direction permet de mutualiser, de rationaliser mais aussi de pratiquer la rentrée alternée sur les deux sites » , soutient David Margueritte. Les rentrées se feront à des dates diffé- rentes à Flers et Vire, un moyen de répondre aux besoins de main-d’oeuvre, étalées au cours du temps. Côté formateurs, « aucune conséquence » n’est soulevée, mis à part pour une direction.
Concernant le geste de la mairie décidé lors du dernier conseil, qui visait à offrir le loyer annuel des locaux d’un montant de 40 000 €, il n’aura même pas besoin d’être appliqué. « Je ne voulais pas rentrer dans une logique de marchandage » , répond David Margueritte.
« Réduction faible des quotas »
Le quota actuel d’entrée de 107 élèves sur les deux sites ( Flers et Vire) sera tout de même revu à la baisse, dans une logique de réduction régionale, avec répartition sur les 16 Ifsi. « Le quota va diminuer, mais ce sera une réduction faible. Les discussions permettront d’affiner ces quotas » .
À l’échelle régionale, le quota va passer de 1 654 entrées à 1 515, soit une baisse de 7 %. La région, qui dit appliquer les instructions de l’Etat face à « la montée du chômage et la précarisation » , fixera sa carte au 1er décembre et la validera en session régionale le 15 décembre.
Pourquoi un tel revirement ?
Pourquoi alors, avoir annoncé une fermeture, fin octobre, pour finalement revirer de la sorte ? « Nous étions contraints par des délais très courts et nous ne pouvions pas attendre le début d’une discussion sans proposition. Nous n’aurions rien obtenu » , plaide David Margueritte. Est-ce la mobilisation qui a payé ? La Région parle plutôt du climat de « discussion » propice au dialogue.