La success story d’une boutique
Non, le commerce ne va pas si mal à Vire. Julie Turquetil est l’exemple parfait d’une entrepreneuse qui réussit. Le concept créé en face l’église Notre-Dame fait aujourd’hui des émules. La success story prend forme.
« A l’époque, mon mari m’a dit si ça fonctionne à Vire, ça peut fonctionner partout » . Une phrase presque prémonitoire que Julie Turquetil fait surgir de sa mémoire dans un éclat de rire. Et pour cause, en avril 2012, elle ouvre une petite boutique de vente de vêtements féminins sans savoir qu’un peu plus de 4 ans après, elle vendrait son concept. Il faut dire que la première petite boutique avait du chien. Une déco branchée, une musique et un parfum d’ambiance, Julie Turquetil a mis en place un concept sans presque le savoir immédiatement.
Le succès au rendez-vous
Mais le lieu plaît. Les clientes viennent pour acheter des vêtements bien sûr, mais pas seulement. Elles trouvent sur place des conseils attentifs et un choix différent de celui distribué par les chaînes de magasins classiques. « On peut venir simplement boire un café et parler de mode par exemple » , confie la patronne.
Les années passent et Julie Turquetil ouvre deux autres enseignes du même type dans d’autres villes. Elle conserve la spécificité du magasin virois. Et le succès est aussi au rendezvous.
Une boutique à Saint-Malo
Tant et si bien qu’au printemps dernier, c’est une cliente qui force le destin. « Elle adorait mon concept. Elle m’a demandé si elle pouvait ouvrir une boutique Une copine m’a dit à Saint-Malo. J’ai tout de suite accepté » , raconte Julie Turquetil. Et voilà ! La vente du concept est lancée. Pour la commerçante viroise, il ne s’agit pas de vendre une franchise, mais simplement son concept. « Il faut conserver les codes couleurs : blanc, gris, bois. Décorer avec des meubles de famille et notamment un piano. Ensuite c’est la vendeuse qui fait l’ambiance, qui gère ses stocks » .
Depuis ce mardi 8 novembre, la petite boutique située en face l’église Notre Dame à Vire a déménagé dans la rue Halbout. « Nous avons trouvé un lieu plus grand et mieux situé dans la ville. L’idée est d’en faire un magasin pilote. Les personnes intéressées pour acheter le concept pourront ainsi venir se rendre compte sur place de l’ambiance, de la décoration et de la façon de travailler que nous avons mis en place. Nous peaufinons encore le contrat de vente du concept », explique Julie Turquetil qui ne souhaite pas avancer de chiffre concernant le prix de son concept. Elle ajoute : « c’est beaucoup moins cher qu’une franchise » .
Privatiser la boutique
Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin. Épaulée par Laure au sein de la boutique viroise, elle va développer la communication sur Internet.
En parallèle de la page Facebook qui permet déjà de consolider le lien avec les clientes, elle va mettre en ligne un site de vente.
Enfin, l’innovation passera par la possibilité de privatiser la boutique.
« Le matin, le midi ou le soir, on peut très bien ouvrir la boutique en dehors d’horaires normaux pour répondre au besoin d’une cliente. Mais nous allons aussi la privatiser pour des soirées, des anniversaires. Elle pourra très bien rester ouverte entre 19h et 21h par exemple » .
Loin de la morosité de certains commerçants de la capitale du Bocage, les deux jeunes femmes ont la banane et se préparent à passer un hiver hors du commun.