La Voix - Le Bocage

Urgences : travaux retardés

La nouvelle directrice adjointe gère en partie tous les dossiers liés à la restructur­ation de l’hôpital de Vire. Elle aborde les différents chantiers en cours au sein de l’établissem­ent.

- F.H.

Aurélie Morel est directrice adjointe depuis mars au centre hospitalie­r de Vire. Elle y est en charge des ressources humaines, des affaires médicales mais aussi de la coopératio­n territoria­le. Formée à l’École de hautes études en santé publique à Rennes, elle a déjà occupé un poste d’adjointe au centre hospitalie­r de la Baie de Somme, en Picardie, de 2010 à 2016. En venant à Vire, elle a souhaité se rapprocher de sa Bretagne d’origine. La directrice adjointe épaule François Ponchon, directeur, et remplace Jacques May, qui est désormais chargé de mission pour la réorganisa­tion des locaux du centre hospitalie­r de Vire.

Départ des médecins ?

Les dossiers en cours liés à l’avenir de l’hôpital ne manquent pas sur son bureau. Notamment celui lié au service de chimio, qui inquiète certains syndicats et élus. « Nous élaborons une convention avec Flers et rien ne changera pour le patient, affirme-t-elle. Flers aura l’auto- rité et déléguera une partie du service de chimiothér­apie à Vire » .

Elle assure que la masse salariale de l’hôpital, à 750 agents, médecins compris, ne bouge pas. « Nous n’avons pas de restructur­ation de personnel, mais des coopératio­ns » . Et le départ de médecins vers Flers parfois évoqué, dans le cadre du GHT* ? « C’est au choix des médecins, certains souhaitent rejoindre Flers mais d’autres décident de rester à Vire en restant à dispositio­n de Flers » .

Des lits en moins

Elle ne le cache pas pour autant, le nombre de lits dans les services spécialisé­s (gastro-entérologi­e, cardiologi­e ou pneumologi­e) va baisser. « Nous souhaitons maintenir les lits mais il y en aura moins, sans que des chiffres soient encore déterminés. Nous allons réduire le nombre de lits, surtout en cardiologi­e, car nous manquons de médecins. Un profession­nel vient de partir. À Flers, il y a également un manque de médecins en cardiologi­e » .

Le gros défi, face à cette restructur­ation, est, selon la nouvelle directrice adjointe, la « filière gériatriqu­e » . Et la recherche de médecins en gériatrie n’est, elle non plus, pas forcément aisée. « Si nous créons une filière développée, avec une équipe très complète, cela permettra d’attirer des médecins. On peut aussi espérer tirer les bénéfices du groupement hospitalie­r de territoire »

Concernant l’inquiétude des syndicats sur l’éloignemen­t des services de santé lié notamment au GHT, la directrice adjointe répond : « La qualité de soins recherchée est la priorité, tout comme l’accès à des plus grandes compétence­s » .

Délai pour les urgences

Quant à l’autre dossier brûlant, celui de l’installati­on des urgences hospitaliè­res à la clinique, un délai a été accordé et le chantier qui devait démarrer en fin d’année devrait être lancé début 2017. « Les médecins se posent des questions sur l’organisati­on interne et la fonctionna­lité des lieux. Ce délai nous permet de travailler plus longuement sur les plans et l’organisati­on interne des bâtiments. »

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*Groupement hospitalie­r de territoire avec le Chic des Andaines et Flers, hôpital pilote de ce groupement.

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