La Voix - Le Bocage

Du burn-out à la pleine conscience

- I.I.

Tout commence par une sorte de burn-out. Valentine, la prof de français qui n’en peut plus de ses élèves, de son mari, de sa vie et qui échoue chez son frère. Lui et elle, deux grands sensibles qui n’ont jamais trouvé de terrain d’entente, ni développé de complicité se font face dans un décor quasi inexistant.

Elle est « usée » , il est en colère. Leurs univers sont aux antipodes. Ils se correspond­ent tout de même lorsqu’il s’agit du regard qu’ils portent sur la société. Cette société qui engendre des ados sans intérêts, rivés sur leur téléphone portable.

Mais l’histoire que raconte Pauline Sales n’est pas si simple. Il faut y ajouter les attentats parisiens du 13 novembre, il faut y ajouter l’évolution de l’humanité et les origines de l’homme moderne.

C’est le mari de Valentine qui au travers d’apparition­s, apporte un éclairage différent au propos de l’auteur qui se veut parfois philosophi­que ou carrément « réac ».

Je ne cache pas avoir cherché le fil conducteur de ces deux heures de théâtre parlé et peu ressenti où malgré tout, le comédien Anthony Poupard, qui joue comme il respire, a confirmé son talent dans le rôle du frère.

L’issue de la pièce, qui prend un virage direct et sans détour vers « la pleine conscience », n’a fait que rendre un peu plus sinueux le chemin emprunté par Pauline Sales pour évoquer la perte de sens que connaît l’Occident. Pour Pauline Sales ou d’autres initiés, le bonheur serait donc en nous et non dans cette société qui broie les fonctionna­ires, les artistes, les humains.

Plus de simplicité n’aurait sans doute pas nuit à cette création qui me laisse comme une impression d’inachevée.

Vite une méditation pour arrêter le flot de mes pensées négatives.

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