En Normandie, une pauvreté en hausse
Le Secours Catholique a publié jeudi 17 novembre 2016, une étude sur « l’état de la pauvreté en France en 2015 ». Le point en Normandie.
En Normandie, les chômeurs représentent près de 47 % des personnes accompagnées, par le Secours Catholique ce qui explique la proportion plus forte qu’au niveau national de personnes percevant des allocations chômage (16 %) ou des prestations logement (62 %). Près de la moitié des ménages accueillis en Normandie vivent dans des locations du parc social (public ou privé).
Les revenus des ménages reçus au Secours Catholique sont constitués pour l’essentiel d’allocations sociales ou de salaires insuffisants pour faire face aux dépenses de la vie courante, comme en atteste la proportion dans nos accueils de personnes en situation de vulnérabilité énergétique.
Trop de dépenses de chauffage
Cette vulnérabilité est liée à des dépenses de chauffage élevées, en raison de la mauvaise isolation des logements, et à des dépenses liées aux déplacements en voiture pour se rendre au travail, à une formation ou tout simplement pour accéder à des services.
Selon une étude de l’Insee sur cette vulnérabilité énergétique, l’ex Basse-Normandie se situe en 9e position à l’échelle nationale, alors que l’ex Haute-Normandie n’est qu’au 13e rang (parmi les 22 anciennes régions de France métropolitaine).
La plus grande vulnérabilité énergétique des ménages rencontrés en Basse- Normandie s’explique par le caractère rural des départements de l’ouest normand.
« Ces situations préoccupantes sont le fait de l’ancienneté, de la vétusté et de la dégradation du parc de logements privés dans des territoires ruraux éloignés des pôles d’activité, et donc de l’emploi et des bassins de vie. Devons-nous rapidement en conclure qu’il faille construire de nouveaux logements ? Peut-être en certains lieux, particulièrement dans les communes où l’offre de logements sociaux est faible voire inexistante. On pourrait également interroger les communes rurales qui font bâtir des logements en vue d’augmenter leur nombre d’administrés, afin de connaître la part de ces logements qu’elles réservent aux ménages les plus modestes, et vérifier qu’elles offrent un accès effectif aux services. »