LES ENSEIGNEMENTS DE LA PRIMAIRE DE DROITE SELON LE DÉPUTÉ
La gauche et les progressistes ont des enseignements à tirer du premier tour de la primaire de droite organisé dimanche.(…)
Autre enseignement à retenir : les électeurs prennent un malin plaisir à contrarier les sondeurs, les politologues, les journalistes qui ont tendance à vouloir voter pour eux. Nous en avons la démonstration avec François Fillon. (…)
Le troisième enseignement que je retiens, c’est que le François Fillon de 2016 n’a plus rien à voir avec le gaulliste social qui, dans les années 80 et 90 s’inscrivait dans le sillage de Philippe Seguin.
Il affirme aujourd’hui un positionnement politique très droitier, défend des positions sociétales très conservatrices et promet pour « redresser » la France des mesures économiques, sociales, fiscales très libérales : réduction progressive des indemnités de chômage, fin des 35 heures, report à 65 ans de l’âge légal de départ en retraite, suppression de 500 000 emplois dans la fonction publique, baisse des charges fiscales pour les entreprises, et coupes sévères dans les dépenses publiques. Il a le mérite de ne pas masquer ses intentions.
Les Français sont prévenus, quel que soit dimanche prochain le candidat retenu par la droite, la purge sera sévère si celle-ci revient au pouvoir.
Ma dernière observation porte sur l’effacement ou la dispersion du centre dans cette consultation. Les centristes ont été incapables de s’entendre sur le nom d’un candidat ou de por- ter un projet.
Ce n’est pourtant pas dans la radicalisation des programmes et du discours que réside la réponse aux problèmes de la France et des Français.
Emmanuel Macron, dans l’élaboration d’un programme innovant et réaliste, dans sa démarche d’ouverture visant à rassembler les progressistes et les modérés de tous bords, incarne cet espoir.