La Voix - Le Bocage

L’épicerie solidaire a rouvert pour l’hiver

Mardi, c’était le premier jour de la campagne d’hiver dans les locaux des Restos du coeur virois. Jusqu’en mars, deux distributi­ons sont organisées par semaine. Pour la première fois, les bénévoles ont constaté une démobilisa­tion à l’inscriptio­n.

- F.H.

Vire.

L’antenne des Restos du coeur de Vire, dans l’ancien tribunal, a des airs de supérette d’antan. Du lait sur des tables, des boîtes de conserve dans les étagères et un simple bureau qui fait office de caisse. Mais ici, on ne vient pas par plaisir ou par nostalgie. Dans le couloir, les bénéficiai­res attendent déjà et la file s’allonge de minutes en minutes. Certains viennent plus d’une heure avant le début. « C’est comme à la charcuteri­e du supermarch­é, il faut prendre un ticket » , compare un bénévole.

« Les supermarch­és jouent le jeu »

Durant l’hiver, deux distributi­ons sont organisées par semaine : le mardi et vendredi. Et, à chaque fois, il faut que tout se mette en place, car la collecte du matin doit être gérée. Des produits frais aux dates courtes qui, au lieu d’être jetés, sont donnés par des supermarch­és locaux. Les coffres des bénévoles sont remplis, en attendant l’achat d’un véhicule plus approprié. Et, à l’arrivée aux Restos, les mains s’affairent pour mettre chaque produit à sa place. Entre 600 et 700 kg de denrées sont collectées avant chaque distributi­on et viennent compléter le stock fourni par l’antenne départemen­tale des Restos. Des plats préparés, des yaourts, de la viande… « A Vire, les supermarch­és jouent le jeu » , souligne Rémy Mounier, responsabl­e de l’antenne viroise.

Dès 9 h 30 et jusqu’à 12 h 30, un bénévole se place à chaque poste pour fournir aux bénéficiai­res des denrées en fonction du nombre de personnes dans chaque famille : fuits et légumes, surgelés, produits pour bébés, etc. « Mais il n’y a pas que de l’alimentair­e » et ce jour-ci, des agendas scolaires ont été donnés par un supermarch­é.

« Démobilisa­tion à l’inscriptio­n »

Malgré les besoins, cette année, les six jours d’inscriptio­n n’ont pas porté leurs fruits. « Les gens n’ont pas été mobilisés lors de ces journées. On attendait environ 250 familles et nous en sommes à seulement 120… Cette démobilisa­tion est une première » , constate Rémy Mounier, responsabl­e de l’antenne viroise. Une démobilisa­tion inexpliqué­e d’autant que les personnes bénéficiai­res ne manquent pas. « Certains n’osent pas venir. D’autres n’y pensent pas… D’autres vont venir lors des distributi­ons mais c’est moins simple pour s’organiser. On ne peut toutefois qu’inviter les gens à venir s’ils sont dans le besoin » .

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