Le père Raoul, Virois d’adoption, mobilise pour le Bénin

Venu du Bénin, le Père Raoul a toujours souhaité aider son pays d’origine et plus encore apporter de l’aide à Grand-Popo, village qui se situe dans la région de Mono.

Vire.

Originaire du Bénin, Raoul Akpaka a été ordonné prêtre en 1985. « J’ai passé 17 ans dans mon pays. J’ai voulu m’ouvrir au monde, connaître d’autres réalités » , confie-t-il. Dans le sens de son travail, il devient missionnaire. Il est arrivé en Normandie en 2002 et a passé trois années dans le Bessin.

C’est en 2005 qu’il s’est installé à Vire et prend résidence au presbytère de Neuville. « Une idée a germé dans le Bessin, celle de fonder une association pour venir en aide à mon village au Bénin. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de bonnes volontés à Vire. C’est à Saint- Amand que tout a commencé. C’est là que j’ai rencontré la famille Plessis » , explique le Père Raoul.

« Un guide pour le Bénin »

Son projet a séduit Gilbert et Pascale Plessis ( pompes funèbres à Vire) mais ils ont souhaité laisser place à leur fils Guillaume. Conquis par cette initiative, Guillaume Plessis s’investi énormément pour la nouvelle association Pont humanitaire Bocage-Mono-Couffo fondée en 2009 et dont le siège est à Saint-Amand (50).

Quant au rôle du Père Raoul, c’est celui d’animateur spirituel : « Je suis présent pour semer la joie et servir de guide hu- manitaire pour le Bénin. Plusieurs voyages ont déjà existé avec plusieurs membres de l’association et moi-même. Et tous les deux ans, une messe africaine où une cinquantaine de Béninois apportent leurs chants et un repas africain est organisée eu profit du Bénin. »

Une centaine de Virois engagés

Mi-octobre, ce repas a réuni 470 convives.

« Ce qui est fascinant, se plaît à raconter le Père Raoul, c’est que bon nombre de fidèles que j’ai pu rencontrer depuis mon arrivée à Vire n’hésitent pas à me rejoindre. Aujourd’hui, une centaine de Virois participent à cette action. Même ceux d’Isigny-surMer, de Paris viennent nous retrouver. » Chaque année, le nombre d’inscrits est en augmentation.

Le Père Raoul en est très heureux et n’oublie pas de signaler que certains enfants en Afrique manquent de tout et la possibilité de leur apporter du matériel scolaire afin de les aider en milieu rural l’enchante.

Mais aussi du matériel médical, notamment des lits, des tensiomètres, des fauteuils roulants. D’autant que l’association continue de s’agrandir.

« Mon rêve, c’est de continuer le plus longtemps possible à faire le pont entre la France et le Bénin, si Dieu me prête vie. »