Teddy Tirbois pense l’avenir de la Compagnie des fromages
Le Vendéen est passé par le Jura, la Mayenne… avant d’arriver à Vire. À 41 ans, Teddy Tirbois, marié et père de 2 enfants, est aujourd’hui à la tête du site virois de La Compagnie des fromages et Richesmonts, situé rue Guy-Degrenne. 240 salariés y travail
En mars, vous avez été nommé directeur du site virois de La Compagnie des fromages et Richesmonts, implanté rue GuyDegrenne. Quel est votre parcours ?
Auparavant, j’étais dans le Jura où j’étais directeur de site au sein de Sodiaal, un des actionnaires de La Compagnie des fromages. Sur la filière comté. C’était un peu différent d’ici ; au total, j’avais 200 personnes sous ma responsabilité.
Après six années à ce poste, j’ai profité d’une opportunité. J’avais envie de bouger et surtout de décider pour moi et pas qu’on décide à ma place de mon futur lieu de travail.
Vous remplacez Jean-Pierre Lemée, parti à la retraite après 15 ans à la direction du site, créé dans les années 1970. Quels sont vos projets, vos objectifs pour l’entreprise viroise ?
Mon objectif est bien sûr de poursuivre les démarches d’amélioration initiées par mon prédécesseur notamment en termes de performances, de sécurité, de qualité… La sécurité humaine est un élément important. Beaucoup d’investissements sont prévus sur ce point, sur l’automatisation, la recherche d’ergonomie aussi. On est sur une enveloppe de 1,5 million d’euros annuel.
On travaille notamment sur les économies d’énergies avec des technologies nouvelles. Un projet unique en France devrait aboutir d’ici fin 2017. Je ne peux pas trop en dévoiler, ce que je peux dire ce que l’idée est toujours la recherche d’amélioration des performances, en particulier sur notre consommation d’eau chaude.
Ici entrent chaque jour quelque 900 000 l de lait par jour et sortent notamment 20 000 t de Coulommier chaque année. Com- ment vivez-vous la crise du secteur laitier ?
Le coeur de l’activité, c’est le Coulommier mais aussi la fabrication de fromages ingrédients, mozzarella et emmental, vendus à des grossistes et des industries de seconde transformation.
Ces derniers sont des produits très concurrentiels, on les fabrique partout dans le monde.
Nous, on est sur une collecte quasiment exclusivement normande.
Cette crise, on la ressent surtout sur les prix de vente de nos produits ; on est soumis aux cours mondiaux des prix du lait. Entre mi 2014 et mi 2016, ils avaient fortement chuté ; on ne pouvait plus valoriser nos produits et cela se répercute sur nos prix de vente.
L’entreprise essaie de ne pas perdre de volume, ce qui serait dramatique.
Aujourd’hui, cela repart un peu, ça ramène un peu d’oxygène. Des habitants, voisins de la station d’épuration de la rue André-Malraux, sont incommodés par les odeurs. Qu’est-il fait pour améliorer la situation ?
Des travaux sont en cours afin d’augmenter la capacité de décantation et d’éviter le stockage d’effluves laitiers.
Nous sommes en train de construire un clarificateur afin de traiter les effluents. Il devrait être mis en service début janvier.
Pilotée et gérée par Véolia, la station d’épuration est uniquement pour La Compagnie qui met les moyens pour qu’elle continue d’être efficace et le moins nuisible possible. Soit plusieurs centaines de milliers d’euros.