La Voix - Le Bocage

Un grand patron de Vire soutient Pascal Martin

- I.I.

« Les gens qui viennent de Paris, ça ne m’intéresse pas » . Daniel Gérard le directeur de Stef est direct lorsqu’on l’interroge sur les législativ­es de 2017. Vendredi après-midi, il recevait le candidat transparti­san, Pascal Martin, et des membres de l’associatio­n Réagissons pour une présentati­on de son entreprise. L’occasion de confirmer son intérêt pour la politique locale, mais avec en ligne de mire la candidatur­e d’Evelyne Stirn, inappropri­ée selon lui au territoire virois.

L’amour du métier

« Vous avez une belle entreprise et il faut lui rendre hommage. L’emploi c’est ce qu’il y a de plus important. Il faut tout miser sur les entreprise­s et non sur les emplois aidés, on sait que ça ne fonctionne pas » , a tenu a lui préciser Pascal Martin. Un point sur lequel l’a rejoint le directeur qui a évoqué l’évolution du métier de chauffeur routier. « Nous avons de plus en plus de mal à trouver de vrais profession­nels qui aiment leur métier. Avant c’était différent, il y avait l’amour du métier » . Stef compte 400 salariés dont 220 conducteur­s. 60 % du groupe appartient aux salariés eux-mêmes. Daniel Gérard est aussi revenu sur la démarche de l’entreprise qui souhaite valoriser l’apprentiss­age. Une bonne chose pour aiguiller « des jeunes un peu perdus qui chez nous peuvent découvrir différents métiers » .

Des solutions viro-viroises

Daniel Gérard n’a pas caché que l’enclavemen­t de Vire restait une difficulté, rappelant les épisodes neigeux qu’a connus la Capitale du Bocage « où une centaine de camions était bloquée dans la cour de l’entreprise. Ou encore la nécessité de mettre en place des convois encadrés par la gendarmeri­e pour circuler sur les routes de campagne et rejoindre l’autoroute. L’A84 qu’on ferme lorsqu’il gèle. On ne voit ça nulle part ailleurs et de l’argent il y en a. On a fait Loucelles (déviation mise en place sur la RN13, ndlr) et ça ne sert à rien. Il faudrait qu’on puisse rejoindre Falaise puis Argentan pour descendre directemen­t dans le Sud sans avoir à repasser par Caen et Paris ».

Un souhait que le candidat a pris en compte. « Il faut apporter des solutions aux maux des entreprise­s pour être plus fort et plus attractif » , a répondu Pascal Martin. Le directeur a redit son attachemen­t à Vire, une ville « où il y a tout. Les gens d’ici aiment leur territoire et c’est entre Virois qu’on trouvera les solutions » .

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