La Voix - Le Bocage

Des box à louer à la place de l’ancien haras

- I.I. F.H.

« De la demande sur Vire, il y en a. Les besoins sont là en matière de surface commercial­e, d’entrepôts… Sans aucune étiquette politique, je travaille très bien avec Serge Couasnon qui fait très bien son travail, en bonne intelligen­ce et oui les choses vont plus vite qu’avant. Nous avons plus de communicat­ion » , explique Jean-Yves Bouvet, président de Netto-Décor, qui ne tarie pas d’éloges face au travail de l’adjoint au maire chargé du développem­ent économique, Serge Couasnon.

Gagnant-gagnant

Les deux hommes s’entendent et forment un duo gagnant-gagnant. Gagnant pour le premier qui investit dans des projets qui répondent à une demande et gagnant aussi pour le second qui permet aux demandes d’avoir une réponse plus rapide. La solution issue du monde profession­nel est plus rapide que celle que pourrait apporter l’administra­tion. « Le temps de réaction n’est pas le même. Le choix du terrain appartient à la Ville mais elle laisse ensuite les choses entre les mains des profession­nels » , ajoute l’homme d’affaires virois.

C’est ainsi que depuis trois ans, Jean-Yves Bouvet rachète des bâtiments. Ce fut le cas pour l’ancien pôle emploi au Viverot, transformé en centre d’affaires dans lequel travaillen­t actuelleme­nt 4 entreprise­s. Même démarche rue de l’Industrie, ou l’espace Alizés « est complet » .

Le haras vendu

C’est ainsi également qu’il vient de racheter un bâtiment situé en face la MJC qui va être réhabilité, avec baie vitrée, garages et différents espaces qui seront proposés à la location. Et c’est sans compter avec la pérennité du tribunal d’instance de Vire qui a pu déménager dans l’ancien bâtiment occupé par EDF l’an passé. « Sans lui, je ne sais où nous aurions pu installer le tribunal, pendant un temps il était question de déménager la salle d’audience à la salle Polinière et nous avons trouvé cette solution qui a permis de maintenir le tribunal à Vire dans de bonnes conditions » , a expliqué Serge Couasnon, lundi soir, lors de la réunion du conseil communal de Vire.

Ce lundi soir, les élus ont validé la vente du site de l’ancien haras de la ville à JeanYves Bouvet pour un montant d’environ 95 000 € (estimation du Domaine). Cette fois, il est question d’installer des box de stockage de meubles, de matériels, d’archives papier, aux par- ticuliers, artisans, commerçant­s, entreprise­s… Jean-Yves Bouvet va également rénover un logement afin d’y installer un gardien. Le projet devrait voir le jour d’ici quelques mois, le temps de refaire une toiture qui contient de l’amiante et d’équiper le site en une multitude de box.

Et les affaires continuent. D’autres locaux, d’autres sites font aujourd’hui l’objet de toute l’attention du chef d’entreprise qui confie : « C’est plus simple d’investir à Vire, parce qu’ici on a tout sous les yeux. On connaît le territoire et les personnes » .

Installé à Vire depuis près de trois ans, Euro services labo mesure la quantité de fibres d’amiante dans l’air avant, pendant, et après un chantier de désamianta­ge. Une procédure réglementa­ire dans le cadre de certains travaux.

Deux embauches en un an

Depuis Vire, Marie-Christine Macaigne gère le secteur normand, et bien au- delà, pour cette entreprise basée en périphérie parisienne. C’était avant tout une opportunit­é pour cette Viroise d’adoption. « Je travaillai­s pour un cabinet de diagnostic du secteur qui était cliente d’Euro service labo. Ils m’ont fait une propositio­n d’embauche » .

Et depuis, l’antenne viroise a grandi, puisque deux autres employés forment l’équipe. Deux jeunes « préleveurs » qui ont été formés au sein même de la société et qui se déplacent sur des chantiers en Normandie, mais aussi dans les Pays de la Loire ou en Bretagne.

L’antenne a dû changer de locaux, passant de la Papillonni­ère à un espace plus grand, face à la gare, depuis mi-septembre. Un local trouvé deux mois après la décision de déménager.

Des clients en zone rurale

Alors la ville de Vire, enclavée ? « Nous travaillon­s pour des petites entreprise­s, qui sont souvent dans des zones rurales. On a des clients dans la Manche, l’Orne… C’est tout près de Vire. Et ça convient à mon entreprise » . D’autant qu’Euro services labo pourrait voir plus grand à l’avenir.

« Notre local fait 80 m2, c’est pratique si on veut s’étendre et embaucher rapidement, ce qu’on espère bien. Même si ce n’est pas pour tout de suite. Nous ne désespéron­s pas d’être 10 dans cinq ou six ans. Et dans ce cas-là, on restera à Vire. »

D’autant qu’il y a de la demande. « Pour le désamianta­ge, il y en a encore au moins pour 50 ans : les couverture­s d’ardoises et fibro, tous les préfabriqu­és… J’ai ici un glossaire avec 10 000 références de produits qui contiennen­t de l’amiante… »

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