La Voix - Le Bocage

Dix ans plus tard, le site enfin inauguré ! L’ÉTAPE EN FORêT.

Après bien des péripéties, le site du pôle touristiqu­e « L’Etape en Forêt » a été inauguré. Il a déjà fait couler beaucoup d’encre et suscité de nombreux commentair­es. Quoi qu’il en soit, dans cette épreuve d’endurance, une nouvelle étape vient d’être fra

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Saint-Sever.

« Il y a loin de la coupe aux lèvres. » Cette expression populaire s’adapte parfaiteme­nt à la situation. Entre la naissance du projet et son aboutissem­ent, il s’est écoulé 10 années. Une paille ! « Ce projet s’est étalé sur 3 mandats » , confirme Patrick Madeleine, adjoint au maire de Noues-de-Sienne. Il fallait organiser une inaugurati­on à la hauteur de l’espérance suscitée par une si longue attente. C’est fait !

Un aréopage de personnali­tés a donc foulé le site, samedi dernier, en témoignant d’un optimisme sans faille quant à l’avenir de l’activité. Edwige Darracq, sous-préfète ; Alain Tourret, député ; Pascal Allizard, sénateur ; Jean-Léonce Dupont, président du conseil départemen­tal du Calvados ; Catherine GourneyLec­onte, conseillèr­e régionale ; Marc Andreu Sabater, président de l’Intercom de la Vire au Noireau. Ils étaient tous réunis sous une même bannière : « L’Etape en Forêt » !

Innovation

Patrick Madeleine, dans un discours très volontaris­te, a relaté la genèse du projet. « C’est pour renforcer l’attractivi­té du territoire qu’un nouveau pôle d’activités touristiqu­es a été envisagé en forêt de Saint-Sever. » Mais, truffé de péripéties inattendue­s, le scénario, digne d’un Vaudeville, avec ses rebondisse­ments en cascade et ses coups de théâtre n’en finissait plus d’aboutir. Pendant ce temps, le citoyen balançait entre agacement, irritation et ironie. Tout en suivant l’intrigue avec passion !

« Il faut beaucoup de patience et de ténacité. Ce sont des cheminemen­ts longs, rien que pour trouver des finan- cements » , justifie Jean-Léonce Dupont. Alors parlons argent : le nerf de la guerre ! « Le coût des travaux s’est élevé à 3,4 millions d’euros. Le montant des subvention­s représente 2,03 millions d’euros, soit près de 60 % » , annonce Patrick Madeleine. La part de l’intercom séverine atteint tout de même 1,37 million d’euros.

Patrick Madeleine poursuit en vantant l’innovation du site, « qui comprend 22 hébergemen­ts, dont un hébergemen­t de chaque type est accessible aux personnes à mobilité réduite » .

Des cabanes sur pilotis, des roulottes, des chalets, des charbonnie­rs, en pleine nature. « Soit un total de plus de 100 couchages. » Mais aussi un restaurant d’une capacité de 44 places, avec terrasse. Une salle de réunion sur pilotis, d’une capacité de 60 places. Des parcours acrobatiqu­es en hauteur d’une trentaine d’ateliers de niveau de difficulté croissant.

Un parcours pédagogiqu­e en accès libre. Une basse-cour du Bocage virois.

Un mini-théâtre et un parking extérieur de 200 places.

Il ambitionne que le site devienne une base relais pour que les visiteurs puissent partir à la découverte des hauts lieux touristiqu­es, comme le Mont-SaintMiche­l, les plages du débarqueme­nt, le Mémorial de Caen, etc.

Déficit d’image

Alors tout va bien ! Non, l’ensemble des acteurs apporte tout de même un bémol : le territoire souffre d’un déficit d’image. « Notre handicap, c’est l’absence de visibilité, mais aussi d’identité et de notoriété » , regrette Patrick Madeleine.

« Nous avons été ravis d’accueillir Michel Drucker, en janvier dernier. Il nous a d’ailleurs invités à son émission Vivement dimanche prochain, en nous promettant d’évoquer l’activité du site. » La sous-préfète ajoute « qu’il faut mener un travail sur l’attractivi­té du territoire » . Catherine Gourney-Leconte enfonce le clou en martelant l’objectif à poursuivre : « Attirer et faire rester sur le territoire ! » Plus facétieux, le député Alain Tourret a déclenché les rires de l’assistance en déclarant qu’il avait l’impression d’être plongé dans un véritable village gaulois. « Avec dans le rôle d’Astérix, Patrick Madeleine ; Marc Andreu Sabater dans celui d’Obélix ; Pascal Allizard, celui du barde, Assurancet­ourix. Et la sous-préfète, étant celle pour laquelle tout le monde a les yeux de Chimène ! »

Plus pragmatiqu­e, Georges Ravenel, maire de Noues- deSienne, désire faire évoluer le site, en développan­t l’offre d’activités. « Avant le mois de mai, on ira visiter un site dans les Vosges pour voir si certaines activités sont adaptables, ici. Tout en restant dans l’atypique. C’est notre image de marque. »

Pour l’heure, L’Etape en Forêt, qui comprend 3 salariés en période hivernale et jusqu’à 14 en période estivale, s’est dotée d’un nouveau directeur. Christophe­r Wittemberg, 30 ans, d’origine cherbourge­oise. Il doit jeter tout dans la balance pour relever le défi de la communicat­ion en milieu rural !

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