Un monde médiatique anxiogène ?

Mercredi 8 mars avait lieu la remise des prix des Vrais Bonnes Idées, un événement positif créé pour soutenir l’économie dans le Pré-Bocage et encourager les entreprises à venir s’installer dans le secteur. En tant que journaliste, on ne peut qu’aimer ce genre d’initiatives qui permettent à une zone de se développer, d’autant plus lorsque l’on couvre la zone en question. Une belle initiative, dont les acteurs avaient peur de ne pas la voir valoriser. En effet, un membre du Pré-Bocage m’a envoyé un mail, dans lequel il m’explique que les Vrais Bonnes Idées étaient une belle occasion de parler de ce qui est enthousiasmant, d’autant que le monde médiatique met beaucoup l’accent sur ce qui est anxiogène et négatif. Une affirmation qui me laisse perplexe.

Le travail de journaliste ne consiste pas à travestir la réalité. Les événements positifs sont retranscrits tels qu’ils sont, et cela va de même pour les événements négatifs. Dans des temps où la corruption est à la une des journaux télévisés, la vraie cible à désigner n’est pas la sphère médiatique, mais bien les gens qui se rendent coupables de corruption. Et si certains ont trouvé en la presse le bouc émissaire idéal pour se dédouaner (et ce n’est pas nos confrères américains qui me contrediront), je pense que les citoyens sont assez intelligents pour voir qui fait son travail et qui abuse de son droit. Si ce mail n’a rien de dramatique, il est tout de même significatif d’une perception de la presse comme vecteur d’un climat délétère. La presse ne crée par l’information, elle la transmet. Pour ce qui est du climat anxiogène, je vous laisse décider qui est à blâmer.