Les gendarmes mieux équipés vont intensifier les contrôles
Quentin, Joris, Théo et Ludwig : voilà 4 étudiants de l’IUT de Vire qui n’ont pas les deux pieds dans le même sabot ! Ils ont pris l’initiative d’organiser un week-end de sensibilisation aux risques routiers. Une belle réussite !
Vire.
Tout a commencé vendredi 10 mars par une conférence qui s’est tenue dans l’amphithéâtre de l’IUT. Le premier intervenant, Stéphane Maillet, est chef du district MancheCalvados à la Direction interdépartementale des routes NordOuest. « Ce district gère près de 370 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et 100 km de bretelles » , annonce-t-il. Détaillant alors les principales causes des accidents de la route, il précise que 22 % sont dus à une perte de contrôle du véhicule. Même pourcentage pour les accidents dus à la fatigue et à l’endormissement. Le manque de vigilance entre pour 16 % dans les causes d’accident. Les tâches annexes, comme la conversation téléphonique, représentent 9 %. Idem, pour l’alcool et les stupéfiants et, plus surprenant, 6 % pour des cas d’éblouissement !
Il met aussi l’accent sur une réalité trop méconnue : la sécurité des agents autoroutiers lors de leurs interventions, lesquels sont soumis à de nombreux risques. « On constate une recrudescence de ces accidents. En 2016, sur 13 chantiers programmés, il y a eu 17 accidents, qui ont provoqué des blessés chez nos agents. »
33 accidents mortels
Un gendarme de la brigade motorisée de Vire a ensuite dressé le bilan de l’accidentologie pour 2016 dans le Calvados. « Il y a eu 33 accidents mortels et 578 blessés. » Les causes sont connues. L’accidentologie est due au refus de priorité, à la vitesse inadaptée, à l’alcool et aux stupéfiants et à l’endormissement. Depuis 2 ans, les contrôles s’accentuent sur les stupéfiants. Courant de cette année, les gendarmes seront d’ailleurs équipés d’un kit de prélèvement salivaire, destiné à révéler la consommation de stupéfiants sur les routes.
Quant aux excès de vitesse, les gendarmes seront bientôt dotés d’un radar de poche très sophistiqué, bien plus discret que les jumelles laser. Tout cela dans quel but ? « Créer de l’incertitude chez les usagers. Ne sachant pas où ils seront susceptibles d’être contrôlés, ils lèveront le pied. C’est irréfutable. »
Se reconstruire
Johann Birée, âgé de 32 ans, a eu un très grave accident de la route, en juillet 1993. Il a 8 ans. Il est à bord d’une Peugeot 309, en compagnie de ses parents et de sa soeur, quand un 40 tonnes sans frein arrive en face.
Le choc est d’une extrême violence. Durant un mois, il est plongé dans le coma. « À mon réveil, j’étais paralysé des jambes et du côté droit. » Souffrant d’un enfoncement de la boîte crânienne, il est opéré rapidement. Puis s’ensuivent les séances de rééducation.
« Un des médecins me dit que je ne pourrai plus faire de sport. » Johann n’a plus qu’une idée en tête, relever le défi. Il y parviendra, non sans difficultés. « Grâce au soutien familial et amical. Sinon, j’aurais plongé » , reconnaît-il. Il reprend un rythme scolaire normal 2 ans après l’accident.
Il rejouera même au rugby, puis deviendra triple champion de France d’haltérophilie handis- port ; Joahnn est marié, père de deux enfants.
En invalidité totale, il est aujourd’hui ambassadeur du sport et du handicap en Normandie.
Quant aux sapeurs-pompiers de Vire, ils se sont distingués, le lendemain, en réalisant une manoeuvre de désincarcération…