Donner des ailes aux femmes d’Aunay-sur-Odon
À la circonscription d’action sociale du Pré-Bocage, un groupe de femmes baptisé Avoir des ailes à Aunay se réunit autour de Cindy Patience pour découvrir le sujet vaste des loisirs créatifs. Un rendez-vous plus important qu’il n’y paraît.
Aunay-sur- Odon.
L’histoire commence en 2012. Sous l’impulsion de Sophie Rigondaud, travailleur social à la Caf de Caen, et de Céline Bréan, assistante sociale au conseil départemental un groupe de 9 femmes se constitue.
« Au départ, le projet était d’aider des familles à partir en vacances. Le groupe s’est ensuite transformé pour devenir un atelier de reprise de confiance en soi et d’aider à la mobilité. Le but étant d’encourager la reprise d’une activité professionnelle » , explique Sophie Rigondaud. Grâce à des ateliers de raisonnement logique, les membres du groupe comprennent qu’ils existent plusieurs formes d’intelligence, et qu’aidé d’un groupe il était possible de trouver différentes solutions à un même problème.
« Ça nous a permis de nous valoriser, car ceux qui pensaient ne pas avoir les capa- cités se sont rendu compte qu’elles les possédaient » , explique Cindy Patience, l’une des membres du groupe. Sur les neuf femmes au départ, quatre d’entre elles ont désormais trouvé du travail. Un motif de joie et d’espoir pour le groupe, qui a décidé de voir plus grand
Un canton avec déficit d’action social
« On s’est dit que c’était dommage de s’arrêter là, à Aunay-sur-Odon il n’y a rien pour les femmes, ou du moins que des choses payantes. » Pour continuer de se rencontrer, et donc rompre la solitude que les femmes peuvent rencontrer en milieu rural, Cindy Patience a décidé de partager avec le groupe une de ses passions, le loisir créatif. « Je fais des créations depuis toujours. Depuis 5 ans et ma perte d’emploi suite à une fibromyalgie je me suis vraiment lancée dans la création. »
Après avoir découvert la technique du papier roulé, les membres du groupe se sont rassemblés jeudi 9 mars pour découvrir l’Iris Folding, une autre technique de loisirs créatifs.
« Nos missions ont des limites »
Sophie Rigondaud et Céline Bréan sont toujours là, mais plus en qualité d’observatrices désormais. « En tant que professionnel, nos missions ont des limites. Le but est que le groupe acquiert de l’autonomie ». En effet si pour le moment les femmes d’Avoir des ailes à Aunay ne se réunissent qu’une fois par mois dans les locaux du centre d’action social, elles ont espoir de pouvoir trouver un jour un local, pour pouvoir rassembler plus de femmes. « L’idée est de fédérer et promouvoir le groupe, ouvrir un espace de partage où les personnes puissent venir quand elles veulent. » Dernier détail qui a son importance, les hommes sont les bienvenues.