Une crêperie autosuffisante en eau
Installé depuis 10 ans à Noyers-Bocage, la crêperie de la ferme s’apprête à faire un bon de quelques kilomètres jusqu’à Villers-Bocage d’ici un an. Un déménagement qui permettra aux gérants d’investir dans un système de récupération d’eau de pluie.
Depuis 10 ans maintenant, Jean- Baptiste et Pauline Flaguais-Louis gèrent la Crêperie de la ferme à Noyers-Bocage, un restaurant implanté au sein de la ferme de la Cordière, propriété d’Anne-Marie et Philippe Flaguais, les parents de Pauline. Le restaurant a su se faire sa clientèle depuis 10 ans, et les gérants ont désormais des envies d’ailleurs, et plus précisément à Villers-Bocage, dans un terrain proche de la mairie. Cependant, les deux restaurateurs utilisent depuis leur installation un puits, leur permettant de se fournir en eau pour le nettoyage et l’entretien. Il était impensable pour eux d’utiliser de l’eau potable pour cela une fois leur restaurant implanté à Villers-Bocage. « Avoir de l’eau potable dans les toilettes, ça me dérange » , explique Jean- Baptiste. C’est pourquoi le couple va investir dans un système de récupération d’eau.
Un investissement de 2 500 €
Le restaurant sera donc autosuffisant en eau, grâce à une citerne enfouie dans le sol qui récupère l’eau de pluie. « Couplés à la citerne on retrouve un surpresseur et un filtre qui permettent de nettoyer l’eau. L’eau repart ensuite dans les tuyaux et on l’utilisera pour l’entretien et le nettoyage. » Si Jean-Baptiste et Pauline ne proposeront pas cette eau à leurs clients, ils le pourraient car une fois passée par le filtre, cette dernière devient propre à la consommation. « Je pense que cela devrait être imposé pour tous les restaurateurs qui ont la place chez eux » , affirme Jean-Baptiste.
Pour investir dans cette citerne, le couple de restaurateurs a reçu une aide financière de 2 500 € de la part des Vrais Bonnes Idées, leur permettant ainsi de financer entièrement le système. « On ne connaissait pas le principe, et c’est quand on a reçu un appel de Boris Bailleul du Pré-Bocage Intercom pour de l’affichage communal, et qu’on lui a expliqué qu’on allait déménager, que ce dernier nous a parlé de ce concours. »
Un nouveau cadre
À Villers-Bocage, le restaurant devra dire au revoir à son cadre rural et ses chevaux, mais les propriétaires ne comptent pas pour autant dire adieu à l’esprit familial du restaurant. « On ne sera pas sur la rue principale de Villers-Bocage, et c’était un souhait. Cela nous permettra d’avoir une terrasse orien- tée sud-ouest, et également un terrain de jeu. » Autre avantage, la présence d’un parking privé afin d’accueillir les clients. Le restaurant devrait trouver son public, d’autant que ce sera la seule crêperie de Villers-Bocage
Coté décoration, les an- ciennes motos françaises ou européennes chère à Jean-Baptiste resteront au sein de la crêperie. Pour l’aspect extérieur, le bâtiment sera presque entièrement en bois, un matériau qui permettra une construction rapide.
95 m2 de surface
Dans ce déménagement, la crêperie de la ferme va également gagner en surface utilisable, avec 95 m2 contre 60 à Noyers- Bocage. Pour pouvoir assurer un bon service à la clientèle, l’équipe devrait compter prochainement un serveur de plus. Pour ce qui est de la transition entre le restaurant de Noyers-Bocage et celui de Villers-Bocage, elle se fera très rapidement. « À la base, on devait fermer à Noyers avant d’ouvrir, mais finalement les deux restaurants seront ouverts en parallèle au début. On fera une transition très rapide avant de dire au revoir au restaurant de Noyers-Bocage. » Le restaurant de Villers devrait ouvrir ses portes au printemps 2018.