Le regard du photographe Felipe Ferré sur Israël
Le photographe virois Felipe Ferré a effectué trois séjours d’un mois en Israël, en 1979, 1983 et 1984. Il a ramené dans ses bagages 3 000 photos. Soixante photographies en noir et blanc sont présentées à la chapelle du musée, jusqu’au 23 avril.
Israël : là se mêle le destin de différentes civilisations. La majesté des lieux ne pouvait échapper à l’oeil averti du photographe virois, Felipe Ferré. Pourtant, c’est le hasard qui est à la source de cette aventure. Disons le « hasard objectif » , cher à André Breton, poète et théoricien du Surréalisme, qui estimait que le hasard était « une forme de manifestation de la nécessité extérieure qui se fraie un chemin dans l’inconscient humain » . Il faut se souvenir qu’au tout début des années 70, Felipe Ferré a découvert, par hasard, un procédé de déformation photographique de la réalité, proche des recherches réalisées par le Surréalisme et l’Op art.
Bref, le hasard lui fait rencontrer un jeune Israélien, dans le rayon appareils photos d’un grand magasin parisien. La conversation se poursuit à la terrasse d’un café. « Il me propose de me servir de guide et d’assistant à l’occasion d’un reportage en Israël. » Et tout s’enchaîne, jusqu’à la concrétisation de cette exposition intitulée : « Israël, creuset de civilisations ».
Portraits, paysages et architecture
L’histoire multimillénaire d’Israël, le choc des cultures et des religions ne pouvaient que séduire le photographe. Portraits, paysages et architecture offrent aux visiteurs un panorama représentatif du travail réalisé par l’artiste. Des jeunes bédouines filant la laine, tout en gardant leurs chèvres dans le désert du Neguev, en passant par les commerçants palestiniens dans la vieille ville de Jérusalem. Où le lumineux sourire d’un petit berger en compagnie de ses moutons dans le désert de Judée. Mais aussi le somptueux paysage du désert de Judée et de la mer Morte. Où encore Jérusalem, vue du Mont des Oliviers, etc. Par ailleurs, une mention spéciale doit être accordée au remarquable travail d’archives réalisé par Liliane Ferré, l’épouse de Felipe Ferré.