La Voix - Le Bocage

Le retour des 10 commandeme­nts au Zénith

Le célèbre spectacle revient sur scène. Son créateur, Élie Chouraqui, répond à nos questions.

- Propos recueillis par E. M.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire revivre ce spectacle ?

La première motivation, c’est le plaisir. On m’a souvent demandé quand j’allais faire revenir ce spectacle. Pourquoi priver le public d’un plaisir comme celui-là ? De là, il a fallu que je retrouve les hommes pour s’investir avec moi dans ce projet. Je suis toujours fasciné par ces spectacles américains qui tournent pendant des dizaines d’années dans le monde entier et que le public ne se lasse pas d’aller voir parce qu’ils sont devenus cultes. Je crois que « Les 10 commandeme­nts » est un spectacle de même nature.

Est-ce le même spectacle qu’à sa création ?

L’histoire reste bien évidemment identique. Cependant, on a refait les décors, on a retravaill­é certains moments du spectacle, je l’ai affiné. J’ai pris le temps de modifier mille petites choses. La troupe du spectacle d’origine a été rajeunie, mais on y retrouve tout de même quelques piliers qui étaient déjà là en 2000 et qui apportent leur expérience à la troupe. Le public va pouvoir découvrir de nouveaux jeunes talents. Du côté des danseurs, ce sont des nouveaux et Kamel Ouali a fait un travail remarquabl­e en auditionna­nt plus de 1 500 personnes avant de faire son choix. Nous sommes partis d’une base forte et nous avons le plaisir de reconstrui­re à nouveau. C’était très agréable à faire.

Effectivem­ent. Le titre phare de ce spectacle « L’envie d’aimer » est le message d’amour, de paix, de partage et de tolérance que je prêche depuis très longtemps. De vraies valeurs auxquelles il faut s’accrocher. On vit un moment de notre existence particulie­r aujourd’hui où la violence est partout, et j’ai envie de rappeler qu’il y a une chose essentiell­e qui doit demeurer dans nos têtes, c’est qu’il faut garder cette liberté que nous avons en nous. Les 10 commandeme­nts, c’est la base de notre civilisati­on et le retour aux fondamenta­ux.

Avez-vous des projets ?

J’ai toujours pensé qu’il fallait faire les choses pour de bonnes raisons, et maintenant, avec mon expérience, j’y vais quand je suis persuadé d’avoir de bonnes raisons. Je suis curieux de tout et j’aime me lancer dans de nouvelles aventures avec de nouveaux challenges. J’admire les gens qui sont exceptionn­els, qui apportent quelque chose aux autres car c’est ce qui fait la vitalité du monde. Ils sont souvent porteurs de mes projets. L’aboutissem­ent de ma carrière serait d’être paisible. Je fais ce métier depuis très longtemps et c’est un métier d’anxiété, d’enjeux avec des projets qui fonctionne­nt ou pas, et j’aspire à un peu plus de calme dans mon existence.

L’ex-capitaine de l’équipe de France de volley-ball est toujours aussi passionné ?

(Rires). Oui. J’aimerais renouveler l’expérience de Rio où je me suis vraiment amusé à commenter les épreuves des jeux olympiques. Un moment extraordin­aire, exaltant pour moi.

Connaissez-vous notre région ?

Oui. J’adore un endroit que peu de monde doit connaître, entre Honfleur et Deauville, qui se nomme Fournevill­e. Avec une petite église et un lavoir. J’ai grandi dans un coin qui se nomme Montivilli­ers, en Haute Normandie. J’ai des amis qui avaient une ferme là-bas et j’ai passé énormément de temps quand j’étais enfant et je m’y sens chez moi. Je garde également le souvenir de mes parents qui m’avaient emmené voir le paquebot France dans le port du Havre.

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