La Voix - Le Bocage

Service commun d’instructio­n : un hic pour les petites communes

- M.T.

Au 1er juillet 2017, un service commun d’instructio­n des droits des sols sera créé à l’échelle de l’intercommu­nalité De la Vire au Noireau. Pontécoula­nt, qui a très peu de demandes, ne veut pas mettre la main à la poche pour financer ce service.

Dans l’objectif de mutualisat­ion des moyens, au 1er juillet 2017, un service commun d’instructio­n des droits des sols sera créé. Ses missions : établir des certificat­s d’urbanisme, permis de démolir, de construire etc… Seule la mission d’instructio­n est déléguée. Car c’est bien le maire de la commune qui décidera ou non de l’autorisati­on.

« Dans un souci d’équité territoria­le, il est nécessaire que cette instructio­n soit proposée à l’ensemble des communes membres » , a expliqué Marc Guillaumin, premier vice-président, adjoint de Souleuvre- en- Bocage, chargé de l’urbanisme, lors du conseil communauta­ire De la Vire au Noireau, jeudi 13 avril.

Il voudrait s’en passer

Sur le territoire de l’intercommu­nalité, 44 communes historique­s sont concernées. Ce qui représente environ 680 permis de construire en moyenne par an.

La prise en charge de l’instructio­n des actes se fera à partir du 1er mai et le service pourrait être effectif au 1er juillet. Bien entendu ce service aura un coût (frais de personnel, charges etc…) et une participat­ion financière de chaque commune sera demandée.

Une participat­ion que le maire de Pontécoula­nt, Jean- Pierre Mourice, voudrait bien se passer. « On ne va pas payer pour un service qu’on n’aura pas », a déclaré l’élu lors du conseil communauta­ire.

« C’est la décision la plus saine et la plus facile. Si on arrive à identifier chaque type de documents d’urbanisme, on va gagner un temps fou » , souligne Marc Guillaumin.

« Il aurait été plus judicieux de consulter les conseils de chaque commune avant. La majorité doit avoir le sens des minorités », peste le maire de Pontécoula­nt.

Des zones protégées

Sa commune « indépendan­te » compte moins de 100 habitants. « Pour l’urbanisme, nous avons une demande une fois tous les 20 ans. La dernière a même été refusée par l’État. On ne peut presque plus construire. Il y a une zone protégée avec le château, une zone Natura 2 000 et une zone agricole », développe Jean-Pierre Mourice joint au téléphone quelques jours plus tard.

Selon lui, ce service est « obligatoir­e pour les communes qui ont un Plan local d’urbanisme ou une carte communale. Ce qui n’est pas le cas de Pontécoula­nt mais aussi d’autres voisins » .

L’élu s’inquiète aussi du montant de la participat­ion financière. « Combien on va devoir ? On ne sait pas. Il n’y a aucune informatio­n. Les petites n’ont déjà pas beaucoup de trésorerie. »

Auparavant, pour le même service, Pontécoula­nt payait 400 € par an à Condé Intercom. « On veut bien payer pour un service réel mais pour ce sujet chaque commune a sa particular­ité. »

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