Une nouvelle vie pour Blon
Une page est en train de se tourner à la congrégation de Blon qui date de 1842. Un bâtiment gigantesque sort de terre à la sortie de Vire, route de Tinchebray. Il abritera bientôt les résidents de l’actuelle maison de retraite.
Il est bien loin le temps des soeurs « piqueuses » comme on les appelait à Vire. La congrégation de Blon qui a vu le jour en 1842, qui a abrité un orphelinat, assuré la gestion d’une école maternelle et primaire et de l’établissement Saint-JeanEudes et compté jusqu’à 100 soeurs, va devoir se réinventer une nouvelle fois.
L’accord du ministre
Car l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui a été créé en 2012 et qui compte 50 résidents (dont sept religieuses et six prêtres) va écrire une nouvelle page de son histoire. « Nous ne pouvons plus rester dans les anciens locaux. Ils ne sont plus aux normes » , explique Christophe Morin, directeur de l’Ehpad de la communauté de Blon.
Dès 2015, il a donc été question de trouver une solution. « Les soeurs étaient au courant de ce projet et pour elles, c’est l’oeuvre entreprise qui comptait. Pour que se poursuive cette oeuvre, il était donc nécessaire d’agir mais nous ne pouvions pas rénover l’ancien bâtiment » , ajoute-t-il.
C’est ainsi que les démarches administratives ont été entreprises afin de mener à bien la construction d’un nouveau bâtiment sur le site de la congrégation qui compte 5 hectares. C’est l’association chrétienne des institutions sociales et de santé (Acis) qui porte ce projet, pour lequel il a été nécessaire que le député Alain Tourret intervienne directement auprès de la ministre Marisol Tourraine qui a donné son accord. Car pour ce faire, ce projet de construction à plusieurs millions d’euros devait comporter 61 lits soit dix de plus qu’actuellement.
Un équilibre budgétaire nécessaire pour l’établissement qui conserve le coeur de son « oeuvre » qui est d’accueillir les personnes les plus démunies. « C’est notre raison d’être. Notre association poursuit un but non lucratif » , affirme encore le directeur. En effet, à l’Ehpad de Blon, les tarifs sont globalement moitié moins élevés que dans les maisons de retraite privées. Une démarche qui va pouvoir perdurer.
Si aujourd’hui, le bâtiment qui sort de terre à la sortie de la ville semble particulièrement moderne, il conservera un fonctionnement de qualité, voire familial comme pour la cuisine qui restera sur place. « C’est très important pour la qualité gustative, mais aussi nutritionnelle. Il faut aussi savoir que l’alimentation est très importante car c’est souvent le seul plaisir qui reste à une personne » .
Les locaux qui devraient être prêts avant l’été 2018 présenteront aussi l’avantage d’avoir une unité protégée. Un espace dédié aux personnes atteintes notamment de la maladie d’Alzheimer. Espaces communs et chambres modernes seront juxtaposés sur trois étages. Il sera également possible de disposer d’un grand balcon exposé plein sud et donnant sur un beau panorama. L’équipe de professionnels sera renforcée et passera de 30 à 36 personnes.
Aujourd’hui, même si la liste d’attente de l’Ehpad est importante, il n’est pas impossible d’envisager une inscription. Le plus simple étant d’appeler directement sur place pour avoir des renseignements .
Une équipe renforcée