La Voix - Le Bocage

L’équipe du musée à l’ouvrage

Le 4 novembre prochain, le musée fermera ses portes pour une rénovation de grande ampleur. Mais que va donc faire l’équipe du musée pendant ces 2 à 3 ans de travaux ?

- Laura Baudier

Vire.

Inauguré en 1972, le musée des Arts et Traditions populaires de Vire-Normandie fermera ses portes le 4 novembre prochain pour ne rouvrir que dans deux ou trois ans, suivant l’avancée des travaux. Le bâtiment ainsi que son identité vont ainsi être repensés en entier.

Une rénovation totale du musée était devenue nécessaire, comme l’explique Marie-Jeanne Villeroy, responsabl­e du musée : « En 1956, les Augustines ont vendu cet endroit à la ville de Vire et puis progressiv­ement le musée a pris de l’ampleur, s’est développé dans un endroit qui n’était, à la base, pas fait pour ça. Aujourd’hui, le musée prend une grande partie de l’Hôtel-Dieu et des travaux sont nécessaire­s pour donner une accessibil­ité à ce musée qui compte quatre escaliers mais aucun ascenseur. Il n’y a pas non plus de circulatio­n entre les niveaux. Le besoin de modernisat­ion vient essentiell­ement de l’inaccessib­ilité. Le musée a toujours eu une personnali­té, du caractère. »

Après la rénovation des réserves, place à la deuxième phase de travaux (réagenceme­nt des salles, nouvelle scénograph­ie, mise en place d’un ascenseur, etc.) dont la durée reste encore indétermin­ée. Elle entraînera la fermeture du musée au public. Le montant de ce projet s’élève à quelque 1 500 000 € hors taxes. La Région Normandie soutient ce projet à hauteur de 300 000 €. Le départemen­t et l’État devraient aussi mettre la main à la poche.

L’équipe du musée, composée de trois personnes, ne se retrouvera pas au chômage technique pour autant car du boulot il y en a et il devrait y en avoir encore beaucoup !

Entre la préparatio­n du futur contenu, les recherches d’objets, les authentifi­cations, les vérificati­ons, les inventaire­s, la communicat­ion, la médiation, les iconograph­ies, les devis, etc. l’équipe ne sera pas en reste ! « Nous devons également opérer un travail d’écriture des panneaux, des cartels ainsi que sur le web » , ajoute Marie-Jeanne Villeroy.

« Le travail de transfert des objets du musée aux réserves va prendre des semaines et des semaines… Pour les timbres-poste ça devrait aller mais en ce qui concerne les armoires normandes par exemple c’est une autre histoire… » , sourit la responsabl­e de ce musée qui accueille chaque année entre 6 000 et 8 500 visiteurs.

Faire vivre le musée pendant les travaux

Jusqu’au 4 novembre, date de la fermeture du musée, des visites guidées de la salle d’actualité sont proposées : toutes les grandes étapes de la future rénovation y sont exposées afin de « montrer en détail pourquoi on mène ce projet, qui fait quoi entre l’architecte, l’équipe du musée, le scénograph­e, le programist­e, l’éclairagis­te, le graphiste, les profession­nels du numérique, les services de l’État liés au musée, etc. Nous montrons également nos problémati­ques » , explique Marie-Jeanne Villeroy.

Durant sa rénovation, il n’est pas exclu que le musée vive « autrement » , par- delà ses murs. Des projets sont actuelleme­nt à l’étude.

Christian Malon à l’honneur

Pour sa dernière saison et sa dernière exposition temporaire, le musée a invité Christian Malon à venir fêter ses 50 ans de photograph­ie. L’exposition est visible du samedi 29 avril au 4 novembre (plus d’informatio­ns à lire en page 25).

À sa réouvertur­e, le musée devrait compter 800 m2 de collection permanente (tandis qu’il en compte 500 aujourd’hui). « On est un petit musée mais on a toutes les missions d’un grand ! » , souligne MarieJeann­e Villeroy.

Un long travail

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