La Voix - Le Bocage

Après la gauche, place à la droite

Après un premier tour en 2012 qui avait plébiscité François Hollande face à Nicolas Sarkozy, les habitants de l’ex-canton de Villers-Bocage ont sombré dans l’extrême.

- Paul Le Meur

Le réveil des adhérents au parti socialiste dans le territoire de Villers-Bocage a dû être pour le moins compliqué. Avec 5,89 %, Benoît Hamon est au coude à coude avec Nicolas Dupont Aignan, crédité de 5,88 %. Pas de comparaiso­n possible avec les deux forces politiques qui se détachent dans l’ex-canton, celle d’En Marche qui récolte 23,90 % des votes, mais surtout celle de Marine Le Pen, qui finit première avec 25,54 % des voix, tout comme dans le bocage.

Un Front National en tête

Ce n’est pas dû à un manque de participat­ion, puisqu’elle est en très légère baisse par rapport à 2012 avec 85,02 % de bulletins déposés dans l’urne, mais plutôt la montée progressiv­e d’une force politique qui se faisait de plus en plus présente dans le Bocage. À Villers-Bocage, où la candidate est arrivée première avec 24,91 % des votes, à 0,24 % d’Emmanuel Macron, pas de surprises pour Marc Hébert. « Villers-Bocage est depuis de nombreuses années, une ville où le Front National est fort lors de l’élection présidenti­elle. » En effet après avoir presque doublé son score en 2012 en récoltant 21,74 % des voix sur la totalité du canton, Marine Le Pen se fait encore plus présente, avec quelque très belle réussite comme à Courvaudon où la candidate récolte 33 % des voix, ou encore Amayé-sur-Seulles avec 37,50 % des voix.

Autre extrême, mais cette fois à gauche, Mélenchon connaît également une belle progressio­n avec 17,70 % de voix récoltés, contre 9,90 % en 2012. Reste à savoir si les électeurs de Nicolas Dupont-Aignan et de François Fillon, soit 23,07 %, choisiront de faire du Front National la force majoritair­e, ou reporteron­t les voix pour Emmanuel Macron. D’autant que pour certains d’entre eux le choix s’est fait au dernier moment. C’est le cas pour François V. qui votait à Epinay-sur-Odon. « Je me suis déplacé pour voter mais je suis resté indécis jusqu’au dernier moment. Nous avons le choix parmi onze candidats pas mieux les uns que les autres et je sais ne pas être le seul à le penser mais j’ai fait mon choix » Il faudra recommence­r dans deux semaines.

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A Epinay-sur-Odon, le choix s’est fait au dernier moment pour François.

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