La Voix - Le Bocage

La facture ne passe pas

- Paul Le Meur

Lundi 24 avril, les élus du conseil municipal de Villers-Bocage se sont réunis pour une nouvelle séance, en apparence ordinaire. Mais une fois n’est pas coutume, c’est un point classé dans les affaires diverses, c’est- à- dire en fin de conseil, qui a cristallis­é les réactions des conseiller­s, des adjoints et du maire. Lors du dernier conseil communauta­ire de Pré-Bocage Intercom (PBI), les élus ont voté une hausse de 30 % de la redevance incitative concernant les ordures ménagères à Villers-Bocage. 20 jours après, la décision qui a rencontré seulement 8 voix contre, toutes de conseiller­s de Villers-Bocage, n’est toujours pas digérée.

« On ne comprend pas d’où vient cette hausse, explique aux élus Eric Esnault. On a installé un quai de transfert qui était censé permettre de faire des économies, et on se retrouve à payer plus. »

Une affaire qui cristallis­e des tensions naissantes entre les deux ex-intercom, à savoir Villers-Bocage Intercom (VBI) et Aunay-Caumont Intercom (ACI). Eric Esnault fait remarquer que depuis l’entrée du Plessis-Grimoult, l’ex-ACI est désormais majoritair­e au sein de PBI. Comment expliquer alors que ce soit Villers-Bocage qui paie plus désormais ?

Une nouvelle hausse

Du côté des élus de VillersBoc­age, on a l’impression d’être privé de parole, mais aussi d’un pouvoir de décision. « Personnell­ement je vis très mal d’être au conseil, on ne sert à rien, je ne me sens pas à ma place, » témoigne une conseillèr­e. Les Villersois reprochent aussi à Gérard Leguay, président de PBI, d’avoir placé ce débat juste avant l’orientatio­n budgétaire, en rappelant à plusieurs reprises qu’il fallait faire vite et donc en essayant d’abroger le débat. Un membre du conseil lâche même au bout d’une prise de parole, « dans les années à venir, on ne sera plus que des petits exécutants. »

Étant donné que la hausse va être étalée sur 4 ans à VillersBoc­age, les Villersois devraient voir la facture encore augmenter l’année prochaine. Marc Hébert va demander au Syndicat mixte de traitement et de valorisati­on des déchets ménagers de la région ouest Calvados (Seroc), et plus précisémen­t à Christine Salmon, sa présidente, de leur rendre visite, pour expliquer précisémen­t cette hausse, et également de faire la communicat­ion auprès des administré­s. À trois ans des élections, on craint que la colère des habitants ne se reporte sur l’équipe municipale.

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A Villers-Bocage, on craint la réaction des habitants.

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