Gabin Villière, un Virois CHAMPION. dans l’élite
Dans le championnat de Fédérale 1, un ailier affole les compteurs, en empilant les essais. Il s’agit de Gabin Villière, un rugbyman bien connu des Virois.
Dimanche 23 avril, Rouen affronte Saint- Jean- de- Luz, pour le huitième de finale aller du trophée Jean Prat. Après une interception ratée d’un joueur de Saint-Jean-de-Luz, Gabin Villière ramasse le ballon au sol sur la ligne des 22 mètres, laisse parler sa vitesse et sa puissance pour inscrire son 23e essai de la saison, suivie ensuite par un 24e. Deux nouvelles réalisations qui ont fait vibrer la Normandie, de Rouen à Vire. En effet Gabin Villière est un joueur bien connu des Virois, le club de son enfance. « J’ai commencé le rugby à 5 ans, pour la journée des sports de la ville. J’ai essayé le rugby, ça m’a plu et puisque mes parents ne voulaient pas que je fasse du football, on m’a inscrit au rugby. » C’est le début d’une belle histoire entre Gabin et le club Virois, où il se construit en tant que rugbyman, au poste de demi de mêlée. « À l’époque je n’étais pas très grand, mais je plaquais bien, alors on m’a positionné sur ce poste. »
Aujourd’hui âgé de 21 ans, Gabin Villière mesure désormais 1 m 80 pour 87 kg, un beau gabarit qui lui permet d’allier puissance et vitesse.
Vire dans le coeur
Alors qu’il passe sa première saison de junior à Vire, Gabin décide de tenter sa chance dans le rugby, et passe les sélections de plusieurs grands clubs nationaux, comme Toulon ou encore le Racing. Des sélections qui ne sont pas concluantes, mais le potentiel de Gabin ne passe pas inaperçue, et le club de Rouen, à la recherche de jeunes joueurs normands, lui propose de rejoindre la Seine-Maritime. « Je suis arrivé en Junior, et à l’époque au poste de demi de mêlée. J’ai eu la chance de faire quelques skills (entraînements techniques) avec l’équipe première. Après ça j’ai fait une première année en équipe 2, durant laquelle le staff a décidé de me replacer au poste de centre. L’année dernière j’ai intégré l’équipe une et j’ai gagné ma place de titulaire en fin de saison. Cette saison j’ai fait un match en tant qu’ailier et ça s’est bien passé, donc je me suis installé à l’aile. » Une reconversion avisée puisque cette saison, Gabin Villière termine meilleur marqueur de la saison de Fédérale 1, avec 22 essais. À titre de comparaison, le meilleur marqueur d’essai du top 14 la saison dernière a inscrit 14 essais.
Si le Virois décolle cette sai- son, il n’oublie pas pour autant Vire, là où il a commencé et où se trouvent tous ses amis. « J’y retourne une à deux fois par an, et ça m’arrive de venir m’entraîner avec le RCBV. Eux viennent aussi me voir à Rouen, et me supportent depuis les tribunes. »
Voir plus grand ?
Cette saison, et malgré sa deuxième place au classement national, le club de Rouen ne peut pas jouer la montée, à cause de soucis administratifs. « Cette année a été mise en place une poule élite, rassemblant seulement les clubs ayant les capacités administratives et financières de jouer la montée » , explique Gabin. Rouen n’ayant pas de centre de formation, les play-off et la Pro D2 ne seront pas accessibles cette année. Un défaut qui devrait être vite corrigé, puisque le club de Rouen ambitionne de faire venir de plus en plus de jeunes joueurs Normands, à l’image de Gabin, et ainsi représenter la Normandie au plus haut niveau.
Cependant avec la saison qu’il réalise, Gabin voit de plus gros clubs s’intéresser à lui, notamment des clubs de Pro D2 ou des membres de la poule élite. « Actuellement je suis en pleine réflexion avec quelques clubs, je cherche un endroit où je pourrais finir de me former, tout en profitant d’un temps de jeu. » Pas de décision à la va-vite donc, d’autant que Gabin n’exclut pas de rester à Rouen. Une chose est sûre, les Virois seront derrière lui, quel que soit son choix.