La Voix - Le Bocage

Une marche solidaire pour la greffe et le don d’organes

- Inscriptio­ns jusqu’au 10 mai, détails et plan sur www.surlespasd­eso.com Contact : surlespasd­eso@ gmail.com et Facebook

Du 13 au 19 mai, l’associatio­n Sur les pas de So organise une marche solidaire au profit de la greffe et du don d’organe, après une première édition en 2016 pour la recherche sur les maladies rares (120 marcheurs et 14 000 € versés à la Fondation maladies rares).

Outre la collecte de fonds, l’objectif est de découvrir la Normandie à pieds et de communique­r sur la loi du 1er janvier 2017. « Le principe du consenteme­nt présumé au don d’organe est inscrit dans la loi depuis 1976 » précise Sophie Champaux, présidente de Sur les pas de So. « Nous sommes donc tous donneurs potentiels d’organes mais les modalités de refus ont été simplifiée­s au 1er janvier grâce au registre des refus accessible dès 13 ans. » .

Cédric Émile, président du collectif national Greffes +, bénéficiai­re des recettes de la marche, estime qu’il faut faire comprendre le don d’organe, informer dès le collège sur la mort encéphaliq­ue (5 000 à 6 000 par an) qui autorise le prélèvemen­t. « Alors que 80 % des Français sont favorables au don d’organe, nous essuyons 35 % de refus lorsque la question se pose, juste après le décès. Sans doute à cause de l’émotion. »

Peut-être aussi la crainte de l’état du corps rendu ? « Le travail des chirurgien­s est soi- gneux et respectueu­x de la dignité de la personne. » Ou la religion ? « Les trois religions monothéist­es ne s’opposent pas à la greffe. »

Le Dr Viquesnel, du CHU, pense, lui, que « la mort est comprise mais la symbolique demeure sur des organes comme les yeux, le coeur… »

Une loi simplifiée en 2017

Ce qui n’a pas changé au 1er janvier

Nous sommes tous donneurs présumés. Le don est gratuit et anonyme. On peut s’y opposer ou changer d’avis à tout moment.

Ce qui a changé au 1er janvier

Les modalités de refus ont été simplifiée­s : inscriptio­n sur registrena­tionaldesr­efus. fr ou témoignage écrit ou oral à transmettr­e à ses proches. Possibilit­é d’exprimer un refus partiel (certains organes ou tissus).

Attention, la carte de donneur d’organe n’a aucune valeur légale. Elle n’est qu’informativ­e.

Détails sur www. dondorgane­s.fr

La greffe d’organe, en chiffres

Plus de 57 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.

Le prélèvemen­t d’organes n’est pas réservé aux jeunes : 40 % des donneurs ont plus de 65 ans.

Un Français a 7 fois plus de probabilit­é de recevoir un organe que d’en donner.

En 2016, on a dénombré 5 891 greffes et 22 691 personnes en attente.

Chaque jour, 1 000 refus arrivent au registre. D’après Cédric Émile, « il devrait y en avoir 1,5 million, à terme. »

Au CHU de Caen chaque année, on réalise 65 à 75 greffes de rein, 10 greffes de coeur. En Basse-Normandie, on compte 30 greffes par million d’habitants (26 en France).

La marche solidaire Sur les pas de So

L’itinéraire de 7 jours et 190 km au départ de Port en Bessin samedi 13 mai fera étape à Trévières (soirée apéro-concert et débat), Cerisy-la- Forêt, Condé-sur-Vire, Pont-Farcy, Vire, Thury-Harcourt (soirée cinéma et débat) avant une arrivée groupée à l’hôtel de ville de Caen et la remise des fonds collectés au collectif Greffes + à 18 h.

Chaque marcheur choisit la journée ou la demi-journée et la durée de son parcours. Les chemins sont balisés et certains accessible­s aux personnes à mobilité réduite. Voiture-balai de 9 places sur tout le parcours.

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Sophie Champaux, Dr Couton (agence de biomédecin­e), Dr Hurault de Ligny (CHU Caen), Mickaël Mairand (Suez RV), Dr Viquesnel (CHU Caen) et Cédric Émile.

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