« Ne lâchons rien ! »
L’intersyndicale viroise composée des syndicats CGT, Sud Solidaires et FSU s’est mobilisée en ce 1er mai au pied de la Porte-Horloge à Vire-Normandie. Dès 10h30, une soixantaine de manifestants ont battu le pavé pour faire perdurer ce mouvement social français. Cette journée de lutte et de solidarité était placée sous le signe de la lutte contre les politiques d’austérité « imposées aux salariés au moment où les inégalités grandissent, les profits des multinationales s’envolent, la spéculation financière se généralise au détriment de l’emploi, des salariés » .
C’est Ronan Charpentier ( FSU) qui a pris la parole en premier pour dénoncer ce qui pénalise l’emploi aujourd’hui : « ce n’est pas le coût du travail mais celui du capital via la rémunération excessive des actionnaires » . Un discours qui s’est poursuivi par une prise de position claire des syndicalistes, sur le second tour de la présidentielle, affirmée par Philippe Aubry (Sud Solidaires), « les organisations syndicales sont indépendantes mais pas neutres dans ces débats politiques, notamment face à l’extrême droite parce que là, ce sont nos valeurs qui sont attaquées. Face à la candidature du FN, nous avons un positionnement clair : le rejet absolu de ses idées racistes et xénophobes ». Concernant le candidat Macron : « Rappelonsnous la loi qui porte son nom : loi Macron imposée par le 493, les bus Macron… Il s’agit de sortir de ces politiques d’austérité, mais aussi dire oui à l’augmentation des salaires et des pensions » .
L’intersyndicale viroise milite pour un abaissement du temps de travail de 35 à 32h. « Luttons contre les différentes mesures d’austérité. Donnons espoir à de nouvelles perspectives au monde du travail. Pour élargir l’intervention des salariés, des assemblées, des réunions d’information, des consultations doivent être organisées dans les entreprises afin de définir les formes d’action nécessaires pour amplifier la mobilisation et construire un rapport de forces qui s’inscrive dans la durée. Ne lâchons rien ! » , a conclu Marielle Kerardhy pour la CGT.