L’émotion du souvenir
Montchamp.
Comme chaque dernier dimanche d’avril, une cérémonie à la mémoire des déportés et fusillés de l’arrondissement de Vire s’est tenue dimanche à Montchamp.
Donner sens à la devise de la République
Après l’office religieux, autorités locales, associations patriotiques et population se sont recueillies autour du monument de la Déportation inauguré le 7 juin 1953 par le général de Gaulle. En présence de 70 porte-drapeaux, les officiels y ont déposé des gerbes. Patrick Poupion, maire délégué de Viessoix, a lu le message rédigé conjointement par la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR), la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) et l’Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus (Unadif).
« La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort. Face à la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au dé- chaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité. […] La journée du souvenir nous donne donc l’opportunité de concrétiser notre hommage en lançant un appel pour que tous les efforts soient poursuivis afin de donner son plein sens à la devise de la République : liberté, égalité, fraternité. »
Les noms égrainés
Sous une pluie battante, Monique Chesnel, petite- fille d’Henri Morel, fusillé à la pri- son de Caen le 6 juin 1944, a égrainé le nom des 60 déportés et fusillés morts pour la France. Durant la cérémonie l’orchestre d’harmonie de Vire a interprété Le Chant des partisans, Le Chant des marais et La Marseillaise tandis que des élèves de l’école Henri-Morel ont récité Le Globe, de Nazim Hikmet.