La Voix - Le Bocage

L’épicier Bernard quittera prochainem­ent sa caverne

La caverne de Bernard, épicerie de quartier située, 63 rue d’Aignaux, changera de propriétai­re courant août. Une retraite bien méritée pour Bernard Lebreton, installé depuis quasiment 15 ans.

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Vire.

Bernard Lebreton, installé depuis le 7 janvier 2003, a été attiré par cette épicerie qui correspond­ait aussi à ses moyens financiers.

Après avoir suivi une formation de plombier, il exercera ce métier pendant quelques années mais son attirance pour le commerce est toujours présente. C’est ainsi qu’il décide d’acheter un commerce à l’âge de 39 ans. Tenancier d’un bar tabac et vente à emporter dans la Manche puis à Banville, près de Courseulle­s, il se dirige vers Vire. « Dès mon arrivée, j’ai fait des transforma­tions avec la création d’un espace presse. J’ai restructur­é le commerce dans son ensemble » , explique l’épicier.

« Mon souhait était de créer un commerce atypique pour offrir une attirance dans le quartier. » Fruits et légumes, conserves, journaux, tabac, cadeaux et souvenirs, tout y est mais l’épicier reconnaît que le rayon cadeaux se perd beaucoup : « Même si c’est un stock qui dort, il donne un attrait pour le commerce » , confie Bernard.

« 35h en deux jours »

Un dépôt de pain fourni par la boulangeri­e de Coulonces est également proposé à la clientèle. Ouvert du lundi au samedi de 6 h 15 à 20 h et tous les jours fériés, Bernard s’amuse à dire qu’il fait 35 heures en deux jours ! Pour la vendeuse Évelyne, âgée de 64 ans et originaire du Pasde-Calais, « on ne ferme pas le midi. On se relaie pour déjeuner, ça facilite la digestion. »

Le contact avant tout

Si Bernard confie s’être mis à l’informatiq­ue « par obligation » , il explique « préférer encore le contact avec les commerciau­x. »

Évelyne, quant à elle, se déclare être « de la vieille école » : « Je m’aperçois que les jeunes ne savent pas compter. Ils me déposent leur monnaie et je me sers. Par contre, le portable, ça marche même dans le magasin ! »

Pour les clients, la « Caverne de Bernard » fait partie intégrante du « paysage de la rue » , comme le confie une cliente : « J’habite la rue d’à côté depuis 26 ans. Je suis toujours venue chez l’épicier du quartier. On y trouve beaucoup d’objets cadeaux ou autres. Les propriétai­res sont avenants et très gentils. »

Une clientèle variée

« Nous avons aussi beaucoup de Britanniqu­es » , souligne l’épicier. « Et je reconnais même les petits voyous car il y en a aussi » , ajoute Évelyne.

Entre 150 et 200 clients passent dans la boutique chaque jour, ce qui est loin d’être de tout repos pour l’épicier : « Je suis d’ailleurs fatigué et en raison de ma santé, il faut tourner la page. »

Un commerce atypique

L’heure de la retraite sonnera en plein été et une autre vie attend ces futurs retraités : « Nous avons bien l’intention de voyager et de connaître l’aventure » , sourit Bernard qui ne manque pas de raconter son périple en Espagne. « Avec Évelyne, nous avions décidé de partir faire un tour en Espagne. Bien arrivés, le plus difficile était de rentrer car la voiture tombe en panne. Le garagiste semblait très ennuyé pour nous dépanner rapidement. Alors, nous avons décidé autrement. Nous avons regagné la Normandie en stop et c’est plus tard que nous sommes allés rechercher la voiture. C’était une belle aventure » , conclut Bernard.

L’heure de la retraite a sonné

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