La Voix - Le Bocage

Une programmat­ion artistique ambitieuse plébiscité­e !

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Vincent Garanger, codirecteu­r du théâtre du Préau, a dressé un bilan très positif de la 8e édition du Festival ado, qui s’est déroulée la semaine dernière. La fréquentat­ion a bondi à plus de 5 700 spectateur­s, contre 5 000 la saison passée.

« Toutes les représenta­tions affichaien­t quasiment complet » , confirme Vincent Garanger. « Y compris le qui s’adressait à tout public, avec 4 spectacles dans la journée. » Chaque année, le Festival ado suscite donc un engouement croissant. La preuve : « On a battu un record sur les

avec 750 élèves le mercredi 3 mai et 850 élèves, le lendemain. » De plus en plus de collèges et de lycées viennent s’inscrire lors de ces journées. Un constat éloquent : « On ne peut pas accueillir davantage » , estime Vincent Garanger.

Programmat­ion diversifié­e

La volonté d’assumer un éclectisme dans la programmat­ion renforce l’originalit­é de la démarche. «

abordaient des thématique­s propres aux ados, même si l’une des pièces est davantage chorégraph­ique et les autres plus classiques. En revanche,

s’ouvraient sur d’autres problémati­ques. »

Découvrir Bim dans ta rue a été une réelle surprise pour le public. Cette performanc­e de rue réalisée par un collectif d’artistes accompagné de 18 collégiens a mis un coup de projecteur sur une oeuvre poétique d’une étonnante inventivit­é, d’où le burlesque n’est pas absent. Une révélation !

L’Appel de Vire

Les chantiers premières, ont rassemblé, durant 2 jours, 80 élèves de tous les lycées de la Région normande, dont le lycée Marie-Curie, qui dispense l’enseigneme­nt de « Spécialité théâtre » . Une inquiétude s’est révélée : « Il n’y a plus d’ouverture d’option théâtre dans les lycées, mais plutôt des fermetures de classes facultativ­es » , explique Vincent Garanger. La raison ? « Une baisse préoccupan­te des effectifs due à la filière littéraire qui est en perte de vitesse, mais aussi à la multiplica­tion d’autres options en seconde et terminale. » À l’issue de ces travaux, des propositio­ns concrètes ont été élaborées. Elles seront adressées au ministère de la Culture et au ministère de l’Éducation nationale à la rentrée prochaine, sous le titre L’Appel de Vire. Cela fait écho à l’Appel de SaintEtien­ne, qui en 2016, 30 ans après la création de ce dispositif pédagogiqu­e innovant, demandait publiqueme­nt aux autorités « que tout soit fait pour écrire ensemble une nouvelle page ambitieuse de l’Éducation artistique dans notre pays » .

L’année prochaine l’école de la Comédie de Saint-Etienne sera d’ailleurs à l’affiche de la créa- tion 2018 du Festival ado sur un texte de Pauline Sales, codirec- trice du théâtre du Préau, dans une mise en scène d’Arnaud Meunier, directeur de la Comédie de Saint-Etienne.

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