Christine Harel-Lagnel signe : « Les amours de la vie »
Mesnil- Clichamps.
Christine Harel-Lagnel est née à Saint-Lô en 1986 d’un père Aunais et d’une mère Percyaise. Dès l’adolescence, elle voue une passion à l’écriture, mais ce sont des études de cuisine qu’elle poursuivra, jusqu’à l’obtention de son CAP.
Après l’écriture il y a 4 ans d’un premier livre destiné aux enfants qui n’a pas trouvé d’éditeur, Christine publie aujourd’hui « Les amours de la Vie » , un recueil de poèmes où elle mêle ses propres peines, colères, joies et souvenirs à ceux de ses proches ou d’inconnus croisés dans la rue, au supermarché.
Généreuse et créative
« J’ai commencé à écrire et dessiner vers 13-14 ans, sans doute pour exprimer ce que je n’arrivais pas forcément à dire », explique la timide trentenaire, aujourd’hui maman de quatre enfants, qui semble encore un peu étonnée d’avoir osé se lancer dans cette aventure. Il faut dire que rien dans son parcours scolaire ou professionnel ne prédestinait Christine à éditer un recueil de poèmes.
Elle-même, bien qu’écrivaine compulsive de longue date, n’y pensait pas ; ou alors dans ses rêves les plus fous. Adolescente, elle se voyait vétérinaire, mais ces études trop onéreuses ne lui ont pas été accessibles. Généreuse, créative et désireuse de prendre soin des autres, Chris- tine se tourne alors vers la restauration.
A 18 ans, son CAP en poche, elle part vivre quelque temps au Luxembourg où elle intègre les cuisines d’un établissement 4 étoiles. « Il fallait couper le cordon, prendre mon indépendance, me prouver que je pouvais y arriver seule » . Mais bientôt le manque des siens et de son pays la ramène en France où elle envisage d’entrer à l’école des Beaux-Arts. Mais le sort en décide autrement : ses parents connaissent de graves difficultés financières et Christine choisit de leur venir en aide, « bye-bye les Beaux-Arts » .
Ses rêves de coté
La vie poursuit son cours : la jeune femme travaille à Villedieules-Poêles et ailleurs dans le Bocage, puis rencontre Pascal, son futur époux, lors d’une soirée au Tiffany. Achat de la maison et bientôt naissance des enfants Léa, Chloé, Juliette et Bastien ; Christine met à nouveau ses rêves de côté ; elle continue malgré tout d’écrire, c’est plus fort qu’elle. « Le jour, la nuit ; pendant que les enfants sont à l’école ou qu’ils dorment » . Mais le sort s’en mêle à nouveau en 2015 avec les décès successifs de ses deux parents, emportés par le cancer à quelques mois d’intervalle. C’est un véritable traumatisme pour Christine qui est anéantie. Mais c’est aussi pour elle un électrochoc. « En fait, c’est mon père qui m’a poussée. Avant de partir, il m’a dit qu’on n’avait qu’une vie et qu’il ne fallait pas renoncer ; il m’a demandé de poursuivre mes rêves », nous murmure la jeune femme très émue.
Un cri d’amour
Aussi, encouragée par sa cousine Sandra de Saint-Manvieu, Christine peaufine ses textes, les compile et finalise son premier recueil. Découvrant un jour dans nos pages l’aventure d’une autre jeune auteure de roman originaire du Gast, elle confie, elle aussi, son manuscrit aux éditions Edilivre. « Les Amours de la Vie » , actuellement sous forme numérique, verra ses premiers exemplaires imprimés dans le courant du mois de juin. « J’aimerais que mes enfants soient fiers de moi » avoue l’auteure dans un souffle.
Christine Harel-Lagnel signe là, plus qu’un recueil de poèmes c’est un appel, un cri d’amour qu’elle lance à ses parents disparus, à ses enfants, à ses proches, à nous. Sans prétention littéraire, ses textes ont la maladresse du débordement des émotions retenues trop longtemps, teintés de l’extrême sensibilité de leur auteure.