Une boisson 100 % verte
Depuis 2004, Virginie Morel sillonne les routes normandes à bord de sa carlotte, un mix entre une caravane et une roulotte. A l’intérieur, un bar à soupe d’herbes sauvages.
« Tout a commencé par une formation que j’ai faite en 2004 sur les plantes. Le projet de fin de formation était de faire découvrir les plantes sauvages sous forme de boissons et de manière commerciale. A l’époque j’avais cette caravane et j’ai donc tout de suite eu l’idée d’en faire un bar. »
Après plusieurs réparations, Virginie Morel a pu faire sortir sa carlotte une première fois, d’abord sur un périmètre très restreint, avant de changer un peu son projet. « Je trouvais que la solution commerciale n’était pas forcément la meilleure pour faire découvrir les plantes. Les gens ne sont pas très curieux et ça demandait énormément de cueillette. »
A force de rencontre, l’artiste basée à Sourdeval décide de se lancer dans l’animation. La meilleure solution pour elle afin de faire découvrir aux passants, les bienfaits des plantes.
Des remèdes à portée de tous
A chacune de ces sorties, Virginie Morel choisit entre six et sept produits. Egopode, berce, plantain, épiaire ou encore ortie, il y en a pour tous les goûts, et les curieux sont étonnés.
« Les gens sont surpris de la saveur, des goûts. Il y a beaucoup d’échanges avec les passants, et souvent ils sont contents de savoir que la plupart des plantes que je prépare sont déjà dans leurs jardins. »
Des plantes à portée de mains qui ont des bienfaits insoupçonnés, comme c’est le cas pour l’ortie. « L’ortie est la meilleure plante sauvage qui existe. Elle peut sortir de l’anémie, elle nettoie le sang et enlève les toxines. C’est une super plante et il n’y a aucune contre-indication. »
Tout un savoir oublié que Virginie Morel cherche à transmettre.
En soupe ou en boisson
Au niveau de la forme, il y a le choix entre plusieurs solutions allant de la soupe à l’infusion et à la macération solaire. Pour ce qui est de l’infusion, Virginie Morel ramasse et sèche des plantes qu’elle récupère, et prépare sous forme de macération solaire. Selon les périodes, elle propose aussi des sirops, ou encore même du pétillant de sauvage autour du mois de juin.
Pour la Sourdevalaise, les plantes sauvages et l’herbe sont des outils du quotidien. Quand Virginie Morel n’est pas sur une fête autour de la nature, elle se consacre à son travail d’artiste. L’artiste suspend des sculptures qu’elle remplit de foin. Un retour à la nature. « Ça s’est fait très spontanément. Pour moi les plantes incarnent ce rapprochement avec la nature. On vit dans un monde artificiel et quand on revient aux fondamentaux on voit ce qui est vraiment important. »