« J’ai effectué les régularisations préconisées »
Mardi 23 mai, le site Médiapart épinglait Alain Tourret sur l’utilisation de ses indemnités. Ce dernier estime être la victime d’une campagne de dénigrement et s’explique.
La semaine passée, nous faisions mention dans nos colonnes de l’affaire dévoilée par Médiapart concernant le député-sortant Alain Tourret. En effet, le site d’information ayant eu accès aux relevés bancaires du député, évoquait l’usage de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) à la place de son indemnité de député pour certains achats comme une télévision, un voyage, des places de cinéma…
De nouveaux pillages
Alain Tourret que nous n’avions pu joindre la semaine passée a tenu à s’expliquer : « Les députés touchent une rémunération et disposent d’une indemnité pour couvrir les frais de leur fonction. Ils doivent, en fin de mandat, reverser le surplus non utilisé de cette indemnité à l’Assemblée nationale. Dès les 2 et 8 mars 2017, les emails le prouvent, j’ai demandé à ma banque, Le Crédit Lyonnais, de me faire parvenir plusieurs relevés bancaires. J’ai alors fait l’objet, sans que je le sache, de nouveaux pillages de mes comptes personnels » .
Il poursuit : « Je tiens à souligner que j’avais commencé, dès le mois de mars, à tenir une comptabilité de mon compte IRFM pour le présenter en toute transparence alors même qu’aucune obligation de comptabilité n’existe à l’Assemblée nationale qui n’exige que le reversement, au terme des 60 mois de mandat, du solde du compte IRFM. Au mois de mai, le site Mediapart s’est alors emparé de mes comptes pour prétendre que les imputations de certaines dépenses sur mon indemnité représentative de frais de mandat prêtaient à caution.
Le déontologue de l’Assemblée nationale
Certaines imputations de dépense pouvant être discutées, j’ai moi-même saisi le déontologue de l’Assemblée nationale et j’ai effectué des régularisations préconisées en reversant une somme de mon compte personnel vers mon compte IRFM. J’avais jusqu’au mois de juin pour le faire. Je n’ai qu’anticipé ce que j’allais faire en juin » .
« Je regrette que des organes de presse aient utilisé des comptes pillés par le piratage informatique ce qui relève à l’évidence du recel. 500 000 Français sont victimes comme moi de tels pillages qui peuvent se produire, à tout moment, contre chacun d’entre vous, ce qui est une atteinte intolérable à la vie privée. Je continuerai, comme toujours, à me battre pour les élus et les habitants de la circonscription. J’invite tous ceux qui veulent me donner des leçons à faire preuve d’autant de transparence que moi-même » .