La Voix - Le Bocage

Laëtitia a pris sa carrière en main

À 29 ans, elle a repris sa carrière en main. Dix ans chef de site en nettoyage, Laëtitia Rolland fait aujourd’hui un métier qu’elle aime, prothésist­e ongulaire.

- Audrey Chevallier Ongles Bellissima, Laëtitia Rolland, à domicile autour de Saint-Aubin-des-Bois. Contact : 06 37 19 04 85 ou onglesbell­issima@gmail. com ou sur son site Internet onglesbell­issma.jimdo.com ; en salon : LM Coiffure & Esthétique, 47, rue Ar

Pendant 10 ans, elle opérait au casino de Granville, à l’Hôtel des bains ou au sein de la chaîne d’hôtels Mercure. « J’étais chef de site en nettoyage » , se souvient Laëtitia Rolland. Mais un jour, lassait des contrainte­s liées à la gestion d’une équipe de 35 personnes, la jeune femme a tout quitté.

À 29 ans, elle a repris sa carrière en main. Voilà 6 mois qu’elle travaille comme prothésist­e ongulaire à son compte. Du jour au lendemain, elle s’est mise à faire ça, « comme ça » , dit-elle simplement. « Je suis quelqu’un qui se mange les ongles et je me suis dit, pourquoi pas les faire. Je ne savais pas du tout comment cela marchait. »

Effectivem­ent, celle qui a grandi dans le Bocage virois n’est pas cliente ; elle découvre tout. « J’ai regardé des vidéos, en ligne, sur les protocoles, les règles à respecter… » En parallèle, elle commence une formation en esthétique : « dedans, j’avais notamment le module prothésist­e ongulaire » .

Des heures d’entraîneme­nt

Pour se faire la main, elle ne compte pas ses heures. « C’était soit sur ma mère, soit sur moi. Tout ce que j’achetais, je testais sur moi sachant que c’est le plus difficile », note celle qui a aujourd’hui 31 ans. Voilà une maman aux ongles irréprocha­bles ? « Pas au début », rit-elle. « Ce qui est difficile, c’est d’abord de faire l’apex, qui permet de donner le bombé de l’ongle. Il faut bien la placer et surtout avoir bien préparé l’ongle. Il ne faut pas qu’il reste brillant, il ne faut pas mettre la capsule n’importe comment. Il faut bien l’encoller, éviter les bulles sinon cela se décolle mais ça tient trois semaines. » Tous les jours, ou presque, pendant des mois, elle a multiplié les essais.

« Au début sur moi, je mettais facilement 4 h à me faire une pause. Il ne fallait pas faire une French, il y en avait pour deux jours. »

Aujourd’hui, elle pratique le chablon, une technique qui permet de remplacer la capsule. « On construit l’ongle à l’aide d’un papier guide et avec du gel. Je trouve ça plus joli que du faux ; on le fait à la longueur que l’on veut, de la forme que l’on veut… »

Elle a aussi fait ses classes, à Caen, auprès d’une styliste ongulaire agrée par un centre de formation obtenant le niveau CAP (Certificat d’aptitude profession­nel) esthétique.

Originaire du Havre, elle est arrivée dans le Bocage avec ses parents qui s’installent près de Saint- Sever alors qu’elle n’a que 17 ans. Après des années de lycée au lycée Mermoz de Vire, elle entre à la Maison familiale rurale La Bagottière aux Moutiers- en- Cinglais. « Ma formation initiale n’avait rien à voir avec l’esthétique ; j’ai un bac secrétaria­t. J’ai été standardis­te mais je n’y retournera­i pas ; ça n’arrêtait pas de sonner. Aujourd’hui, je n’ai pas de problèmes quand on m’appelle et pour gérer mes rendezvous », s’amuse-t-elle.

Depuis le 22 décembre, elle intervient directemen­t chez les clientes ou depuis le salon de coiffure et d’esthétique LM Coiffure et esthétique, au 47, rue Armand-Gasté, à Vire. « Comme le salon fonctionne bien, du coup, je fonctionne très bien aussi. Ma clientèle se met en place. » Plus de doutes, elle a trouvé sa voie. « Je me formerai tout au long de ma carrière afin de proposer un grand choix de décoration ainsi que les nouvelles formes à la mode », sait Laëtitia Rolland.

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