Le Flérien asséne de à sa compagne
Condé- sur- Noireau.
Un homme de 45 ans a été condamné vendredi 26 mai par le tribunal correctionnel de Caen à 13 mois de prison dont six avec sursis pour avoir agressé sa fille et sa compagne après une soirée très alcoolisée à Condé-sur-Noireau, jeudi 25 mai.
Un mélange diabolique
« Ajoutez un jour férié, le soleil et l’alcool, et vous obtenez un mélange diabolique » . Pour l’avocat de David-Vincent Aubine, tous les ingrédients sont réunis jeudi 25 mai pour que la soirée dégénère rapidement dans le Bocage. Et la « relation toxique » qui existe entre le prévenu et sa compagne n’a rien arrangé.
Alors qu’il a aidé un ami à déménager, le prévenu rentre vers 17 h au domicile de sa compagne, avec qui il est en couple depuis 8 mois. Domicilié à Flers, il explique y passer en moyenne une nuit sur deux. Seulement, ce soir-là le quadragénaire découvre son amie « ivre, allongée sur le canapé » , souligne le président du tribunal, Élodie Lefevre. Plusieurs bouteilles de rosé vides s’agglutinent sur la table du salon.
Bières, vin, whisky… Le couple use et abuse de l’alcool jusqu’à 2 h du matin. Quand elle lui reproche de ne pas avoir été payé pour son déménagement, ce dernier voit rouge. À la barre, ce dernier reconnaît alors lui avoir asséné « une bonne claque » et avoir attrapé sa propre fille de 15 ans à la gorge alors qu’elle tente de s’interposer. Mais quand le magistrat lui montre une photo du visage de sa victime, rongé par les hématomes, l’homme dit ne pas comprendre.
« Je ne tape jamais avec les poings » , tente- t- il de se défendre avant que le magistrat ne le coupe aussitôt : « ça laisse quand même des marques. »
Hématomes, traumatisme cérébral, fractures des côtes et pneumothorax : sa compagne se voit signifier 15 jours d’interruption temporaire de travail.
Le jour de l’audience, « elle est toujours hospitalisée en réanimation » , relève son avocate, qui demande que le prévenu soit condamné à lui verser 9 500 € de dommages et intérêts.
« C’est lui qui l’a allongée sur le canapé et qui a appelé les secours » , relève pour sa part l’avocat du prévenu, qui souligne que son client n’a jamais été poursuivi pour des faits de violences volontaires.
Dans le box, l’homme dit regretter. Il explique qu’il va quitter la victime pour éviter toute nouvelle altercation alcoolisée. Après avoir évoqué son casier chargé, le procureur requiert à son encontre huit mois de prison dont quatre avec sursis assortis d’une obligation de se soigner.
Après en avoir délibéré, le tribunal est lui plus sévère. Il condamne David-Vincent Aubine à douze mois de prison dont six avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de trois ans. Il révoque également un précédent sursis d’un mois de prison. Il a l’interdiction de rencontrer sa victime et de se rendre à Condésur- Noireau. Le montant des dommages et intérêts sera fixé lors d’une prochaine audience.