La Voix - Le Bocage

La Femme n’échappe pas à P2N !

-

Quand le groupe La Femme sort son 1er album en 2013, Psycho Tropical Berlin, c’est un coup de tonnerre dans le paysage du rock hexagonal ! Le coup redouble avec l’album suivant, Mystère, sorti en 2016. Génial et déjanté ! Entretien avec Lucas Nunez Ritter (percussion­s).

À quel moment avezvous rejoint le giron de La Femme ?

En 2011, un an après sa création par Sacha et Marlon, qui eux sont de Biarritz. Mais, on s’est connu très jeune, à 15 ans. Moi, je suis du quartier de Belleville, à Paris. À la base, on est tous des rockers, c’est ça qui est cool ! C’est vrai que le groupe est à géométrie variable ?

Ouais, mais faut pas confondre le groupe avec les intervenan­ts. C’est pas pareil. Il a peut-être été à géométrie variable à une époque, quand on n’avait pas cette stabilité. Maintenant, on est six. C’est carrément mieux d’avoir des intervenan­ts, c’est fun ! Comme la chanteuse Clara luciani ! L’éventail des références musicales du groupe est

vertigineu­x ?

On ne veut pas être un groupe de revival. Ça sert à rien ! On mélange plein de styles et d’instrument­s en dehors même des instrument­s traditionn­els, des trucs bizarres que personne ne connaît. On va prendre, par exemple, une flûte laotienne pour l’incorporer dans un morceau surf. C’est cool ! L’influence punk est réelle. Pour nous, ce sont des hommes du futur. C’est pas juste avoir une crête ! C’est se marrer, aussi ! Qu’on te dise pas ce que tu dois faire… Et en réalité vous réalisez tout, les clips, les visuels des pochettes, les affiches…

On cherche surtout à garder le contrôle sur notre image. Ouais, on est un groupe de rock indépendan­t. C’est vrai. Même chez Barclays, on a signé pour une licence, pas pour un contrat d’artiste. On a donc la mainmise sur toute la production. On fait ce qu’on veut. Mais l’étiquette, on s’en fout ! Rock indépendan­t ou pas. C’est plus marrant de dérouter les gens qui veulent nous en imposer une. On rigole bien avec ce truc ! Il y aussi une distorsion du son ?

Une fois, durant toute une nuit, dans une cave, il fallait qu’on enregistre des bruits de pas sur des planches de bois. C’était pour « Si un jour ». On marchait comme des militaires, avec des bottes. Jusqu’à avoir le bon truc. Pour réaliser des explosions, on avait cassé du verre. On a aussi enregistré des oies dans une ferme. Il faut qu’elles s’inscrivent à la Sacem pour toucher leurs droits ! Le travail sur la compositio­n est collectif ?

C’est principale­ment Sacha et Marlon. Et les paroles aussi, c’est pas si collectif que ça ! Les paroles, c’est plutôt mimi ! Quand j’écoute les paroles d’autres groupes, franchemen­t c’est hard ! Et les paroles « Dansez sous acide et se sentir comme une plume », c’est une invitation ?

Ouais, mais pas en dessous de 18 ans. Non, je déconne, c’est pas une invitation. C’est une expérience, voilà ! Marlon voulait la raconter. Je trouve ça marrant. Le 1er album est très sixties et dans le 2e le mélange de sons est impression­nant ?

D’ailleurs, le prochain sera aussi différent. Je vous le dis ! Chaque album est une tranche de vie. Le premier était sixties punk. Après, on a vachement voyagé. On a traîné avec des gars psychédéli­ques en Californie. Et même la country music. De l’électro, aussi. Cela a donné « Mystère ». Pour le 3e peutêtre qu’on sera branché… bal musette ! (rires).

 ??  ?? Le samedi 3 juin de 18 h à 19 h 15, scène Vulcain.
Le samedi 3 juin de 18 h à 19 h 15, scène Vulcain.

Newspapers in French

Newspapers from France