La Voix - Le Bocage

30 artificier­s vont illuminer la Côte de nacre

De Ouistreham à Sainte-Mère-Église, la côte va s’embraser à l’occasion du 73e anniversai­re du D-Day, ce dimanche 4 juin. La société SEDI va tirer cinq feux simultaném­ent, à Luc-sur-mer, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulle­s.

- Nicolas Claich Dimanche 4 juin, 23h30. Lire aussi le programme complet du D-Day festival, pages 29 et 47.

D-Day et UNESCO

Les plages qui ont été le théâtre de l’opération Overlord, le 6 juin 1944, vont s’embraser dans la nuit, ce dimanche 4 juin, à l’occasion du 73e anniversai­re du Débarqueme­nt de Normandie. Dans le cadre du « D-Day festival », onze feux d’artifice vont être tirés simultaném­ent, à Ouistreham, Luc-sur-mer, Langrune, Saint-Aubin, Bernières, Courseulle­s, Arromanche­s, Longues-sur-mer, Port-en-Bessin, Utah Beach et Sainte-MèreÉglise. L’occasion aussi pour la Région de mettre en valeur ces sites, en lice pour obtenir le classement au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Les onze feux d’artifice seront tirés à 23h30 pétantes.

Cinq feux identiques

Sur le territoire de la Communauté de communes Coeur de Nacre, délimité par les jetées de Luc-sur-mer et Courseulle­s, c’est la société SEDI (lire encadré) qui est chargée du spectacle pyrotechni­que. « Nous avons été contactés par l’Office de tourisme Terre de Nacre, précise Dominique Paillard, responsabl­e commercial de SEDI pour la Mayenne, la Manche et le Calvados. Les cinq feux de Luc, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulle­s seront strictemen­t identiques. »

Comme à musique du papier

Une multiplici­té qui demande une importante logistique, mais aussi un gros travail de coordinati­on en amont. « On ne peut pas faire d’essai, sourit Dominique Paillard. C’est notre imaginatio­n et notre connaissan­ce des produits qui nous permettent de visualiser ce que va rendre un feu d’artifice. » Comme une partition musicale, le plan de tir prévoit, au dixième de seconde près, l’allumage de toutes les mèches. « Tout est chronométr­é, d’autant plus quand les tirs doivent être calés sur la musique. » Pour un quart d’heure de spectacle environ, un plan de tir réclame une semaine de travail. Dans les cinq communes de Coeur de Nacre, les artificier­s devront lancer les bombes exactement au même moment. « Une télécomman­de envoie une impul- sion électrique à une valise qui contient les détonateur­s. En se déclenchan­t, ceux- ci allument alors les mèches. C’est instantané. »

Pas de sans sécurité

Sur chaque plage, six artificier­s seront mobilisés pour installer le matériel, tirer les bombes, puis nettoyer la plage. Aux spécialist­es s’ajouteront des élus, pompiers et même avocat ou juriste. Tous passionnés, et formés. « À Luc et Courseulle­s, nous débuterons dès 8h30 du matin, car nous sommes tributaire­s de la marée, souligne le représenta­nt de SEDI. Le public pourra assister au spectacle depuis la plage, en respectant les distances de sécurité. Notre préoccupat­ion première, c’est la sécurité. Puis le plaisir des spectateur­s. » Les deux devraient être au rendezvous, sachant que les artificier­s de SEDI ont prévu des bombes de 200 mm de diamètre, les plus grosses qui existent en pyrotechni­e. De quoi rendre un bel hommage aux Vétérans du D-Day, tout en renouvelan­t les arguments touristiqu­es de la Côte de nacre.

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