La Voix - Le Bocage

De nouveaux représenta­nts des usagers à l’hôpital et la clinique de Vire

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Au sein de tout établissem­ent de santé, dans le public comme dans le privé, la présence des représenta­nts des usagers est obligatoir­e. À quoi servent-ils ?

« Ils participen­t à l’examen des plaintes et réclamatio­ns adressées à l’établissem­ent de santé par les usagers » , répond précisémen­t Lyliane Maincent, membre titulaire à la clinique de Vire. Ils doivent être membre d’une associatio­n, agréée par le ministère de la Santé, qui oeuvre dans le domaine de la qualité de la santé et de la prise en charge des malades. « On est nommé par l’Agence régionale de santé, sur propositio­n d’une associatio­n, pour une durée de 3 ans. Chaque établissem­ent dispose de 2 titulaires et de 2 suppléants. » Tous les représenta­nts des usagers sont bénévoles.

Son rôle

« Concrèteme­nt, il agit pour garantir le respect des droits des malades. Et contribuer à l’améliorati­on qualitativ­e du système de santé » , explique Michel Colin, représenta­nt des usagers au Centre hospitalie­r de Vire. Il siège donc au Conseil de surveillan­ce de l’hôpital ou à la Commission des usagers (établissem­ents publics ou privés).

En revanche, les politiques de santé, c’est-à-dire, les choix stratégiqu­es opérés par les pouvoirs publics ou privés n’entrent pas dans les prérogativ­es d’un représenta­nt des usagers. Sauf s’il siège dans d’autres instances, comme la Conférence de territoire, la Conférence régionale de santé et de l’autonomie, etc.

Ses missions

Le représenta­nt intervient dans tous les domaines du quotidien. Globalemen­t, les patients sont en demande d’une plus grande compréhens­ion de leur maladie et de leur traitement, pour une meilleure adhésion. « Sinon, cela génère de l’in- compréhens­ion et le malade a la sensation de ne pas être respecté » , estime Lyliane Maincent. Laquelle accompagne, le cas échéant, les malades pour une rencontre avec le médecin, qui expliquera, dans un vocabulair­e accessible, la situation. « Ce qui a pour effet immédiat de dégonfler l’affaire ! » Un exemple : une personne qui devait être opérée ne l’a pas été. Une complicati­on avait empêché l’interventi­on, qui, finalement a eu lieu, plus tard. « Songez au ressenti de la personne, à son incompréhe­nsion dans l’hypothèse où elle n’obtient pas d’informatio­n. Quand on explique, on dédramatis­e. Il y a donc eu une rencontre avec le chirurgien, l’anesthésis­te et la personne concernée. » D’autres motifs d’insatisfac­tion sont liés à l’accessibil­ité des personnes à mobilité réduite, aux urgences, etc.

Livret d’accueil

Dans chaque établissem­ent de santé, un livret d’accueil est remis à toute personne hospitalis­ée prise en charge par l’établissem­ent. « La liste des représenta­nts des usagers figure dans le livret d’accueil. Et leurs coordonnée­s sont affichées dans le hall de l’établissem­ent. » Il peut ainsi donner son avis sur le déroulemen­t de son séjour au sein de l’établissem­ent de santé. « Tous les questionna­ires sont lus et analysés, concernant l’accueil, les soins, l’écoute, l’hostelleri­e, etc. » Quant au dossier médical, il doit être communiqué au plus tard dans les 8 jours suivant la demande du patient. « Le patient doit pouvoir prendre une décision qui le concerne en toute connaissan­ce de cause. Son corps lui appartient ! » tient à souligner Lyliane Maincent.

En moyenne, le Centre hospitalie­r et la clinique gèrent, chacun, quelques dizaines de dossiers de plaintes et réclamatio­ns par an.

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