L’expérience de Bretteville-sur-Laize
Il y a actuellement quatre centres d’accueil et d’orientation (CAO) dans le département. Le dernier a été ouvert à Bretteville-sur-Laize, petite commune située entre Caen et Falaise, en octobre dernier. Si le contexte était différent - en cela que les réfugiés qui y ont été accueillis venaient pour la plupart de Calais suite à l’évacuation de la « jungle » , alors que ceux qui s’apprêtent à intégrer l’ancienne maison de retraite de Creully arrivent d’une autre structure d’accueil à Caen - le profil de la commune est semblable. Neuf mois après l’arrivée des premiers réfugiés, le maire de Bretteville-sur-Laize livre un bilan positif du fonctionnement du centre. Il assure qu’il n’y a « eu aucun débordement » et que, « sur le dispositif et la manière dont il est mis en oeuvre, tout se passe conformément à ce que les services de l’État nous avaient indiqué. Ils ont tenu parole » . Bruno François se souvient que, comme à Creully, certains de ses administrés étaient réfractaires à l’ouverture du CAO. Mais que très rapidement, leurs craintes se sont dissipées. « La population de Bretteville-sur-Laize est exemplaire. Une solidarité s’est très vite mise en place. Ceux qui étaient sur la défensive sont bien souvent les premiers à donner un coup de main maintenant » . Les habitants s’attachent d’ailleurs tellement aux réfugiés que lorsque certains, après étude de leur dossier, ne peuvent prétendre au droit d’asile et se voient renvoyer chez eux, « la population a parfois du mal à l’accepter » . Mais l’édile rappelle que « tout le monde connaissait le fonctionnement du CAO » , un lieu où les réfugiés sont accueillis temporairement pendant l’instruction de leur demande.