Elvis est revenu
Le 8 juillet, Elvis prenait le départ de Saint-Pierre-d’Entremont direction Marseille à vélo, avec comme objectif de partager l’histoire de Gaël. Objectif réussi.
C’est un Elvis Lamy marqué par ce voyage que l’on retrouve à Aunay-sur-Odon, entouré de Gaël et de ses parents, Aurélie et David. Sur ses bras, les morsures du soleil mais sur son visage, toujours ce sourire simple qu’il avait lors de son départ. « J’étais très stressé, mais pas forcément apeuré par le défi qui m’attendait », confie Elvis Lamy. C’est le stress de la charge symbolique qui lui a coupé les jambes les premiers jours, celui de pédaler pour Gaël et de réussir à médiatiser l’histoire du jeune garçon. « On lui disait au téléphone qu’il fallait aussi qu’il fasse ça pour lui, et puis après les premiers jours ça a été mieux » , raconte Aurélie Molveaux.
L’Auvergne et ses côtes
Aidé de sa carte et de ses jambes, Elvis a parcouru 140 km le premier jour, avant de réduire un peu la cadence les jours suivants. Orléans, Vichy, Nogent-leRotrou, le cycliste amateur avait prévu ses arrêts pour rencontrer des journalistes et partager au plus grand nombre l’histoire de Gaël. « On a eu un article dans La République du Centre, et un autre sur La Provence, mais les journaux n’étaient pas toujours très réceptifs », souligne Elvis. Affiche à la main, il a aussi profité de ses arrêts dans des hôtels ou des cafés pour raconter le but de son périple. Durant son voyage, Elvis était aussi soutenu par la cagnotte des proches, la plateforme internet qui permet aux parents de Gaël de récolter des dons sur internet. « Ils m’ont demandé de faire des vidéos de moi pour pouvoir les partager, mais dès que je regardais le résultat je ne voulais plus l’envoyer. » Rien d’étonnant, puisqu’Elvis marque surtout les autres par son humilité.
Au cours de son voyage Elvis a aussi eu ses coups de coeur, comme les routes de la Loire qui l’ont charmé. « C’est vraiment très beau, avec des paysages magnifiques. Quand on est seul sur son vélo on n’a que ça à faire de regarder autour de soi, donc c’était plutôt agréable. » Plus en tout cas que l’Auvergne, qui aura marqué la fin de l’aventure pour Elvis. En effet, le courageux cycliste n’a pas pu rejoindre Marseille, et a dû se résoudre à rentrer en Normandie après avoir tenté de bra- ver les côtes auvergnates. « Le premier jour je me sentais facile, puis après le second jour j’ai grimpé des côtes de 5 km, et le lendemain des côtes de 11 km, ça m’a détruit. » Elvis réussi à rejoindre le Puy-en-Velay, mais le lendemain, après 30 km sur son vélo, il fait demi-tour, conscient que dans son état il ne pourra pas rejoindre Marseille.
Un soutien physique et moral
Si le défi sportif n’est pas accompli, le défi pour Gaël est lui largement réalisé. « Avec le voyage d’Elvis, on a récolté assez d’argent pour faire deux séances de travail sur Paris » , confirme Aurélie. Pour David, Elvis a tout donné. « Ça fait du bien d’être entour par des gens dynamiques comme Elvis, on se sent moins seul. Il nous a donné un soutien moral et physique énorme. »
Au terme de son périple Elvis a donc pris le train direction Paris, où l’attendaient sa femme et ses deux fils. Avant le départ, il s’est permis une petite sortie, histoire de célébrer la fin de l’aventure. « Au niveau de la gare j’ai croisé un enterrement de vie de garçon, et ils m’ont invité à prendre l’apéritif » , raconte dans un sourire Elvis. On imagine que l’apéritif a également été servi une fois sa Normandie retrouvée.
Retrouvez la cagnotte de
l’association « Ô bonheur, je marcherai » sur la page Facebook de l’association ou sur le site internet www.lacagnottedesproches.fr. Vous pouvez aussi envoyer vos dons par chèque à l’ordre de l’association à l’adresse suivante : Molveaux David et Aurélie, 5 rue le Saucey, 14260 Aunay-sur-Odon.
Paul Le Meur