La Voix - Le Bocage

Des riverains excédés par les rodéos en bas de chez eux

- M.T.

En centre-ville de Condésur-Noireau, autour du marché couvert, des courses à motos et voitures sèment la zizanie depuis plusieurs mois. Les riverains n’en peuvent plus. La mairie promet de la fermeté.

Condé- sur- Noireau.

Après Flers et Vire, c’est au tour de Condé-sur-Noireau de subir les rodéos de deux roues et voitures tard dans la nuit. Depuis le début de l’année, une vingtaine de jeunes, âgés de 14 à 18 ans, ont ciblé le centre-ville, notamment le marché couvert, pour se rassembler.

« Ils bloquent le pont »

c’est très dangereux. »

Il y a quelques jours, cela a été le coup de grâce. « Du 12 au 15 juillet, en plus des rodéos, il y a eu des pétards et la fête pendant trois jours », ajoute Hervé, un autre riverain.

Le cinéma a notamment été touché par un jet de pétard. « Des panneaux ont été pliés et des personnes âgées ont reçu des cailloux dans leurs fenêtres », expliquent les deux hommes.

Quelques habitants du quartier ont bien tenté de raisonner ces jeunes. « Mais on fait face à des insultes et menaces » , répond Eric.

« Nous craignons que cela dérape un jour. Un riverain excédé rentre dedans. »

Mercredi 19 juillet, une réunion s’est tenue en mairie. Autour de la table : des représenta­nts des riverains de la rue de la Bataille, la compagnie de gendarmeri­e de Vire et de la communauté de brigades, des élus, Samuel Lahaye, premier maire- adjoint de Condé- enNormandi­e, Yveline Lenepveu, maire-adjointe et présidente du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquanc­e et de Johan Marie, agent municipal en charge du pôle jeunesse.

« Cette rencontre a permis de faire un point complet de la situation, d’évoquer les actions engagées par la gendarmeri­e depuis la première rencontre en mairie fin juin dernier, avec notamment de nombreuses constation­s d’infraction­s sanctionné­es par des amendes », explique Samuel Lahaye.

L’élu a rappelé que les gendarmes de la communauté de brigades de Condé-en-Normandie étaient mobilisés et avaient le soutien de leurs collègues du peloton de surveillan­ce et d’interventi­on.

« L’action de la gendarmeri­e se poursuivra aussi longtemps que nécessaire et sera accompagné­e par un volet préventif conduit par les équipes animateurs de la ville. Par le dialogue et la concertati­on, l’objectif sera d’amener les jeunes concernés à prendre conscience des limites qui s’imposent à eux. Leur présence n’est pas le souci, et les riverains sont les premiers à le souligner », poursuit Samuel Lahaye.

Afin de lutter contre ce genre d’incivilité­s, la mairie pense également à d’autres moyens supplément­aires. « Comme par exemple les caméras de surveillan­ce pour contribuer à la sécurité et la tranquilli­té publiques », avance le premier maire-adjoint.

Par ailleurs, les élus font appel aussi aux responsabi­lités des parents. « Pour les jeunes mineurs concernés, le rôle des parents sera déterminan­t et il appartient à ces derniers de prendre leur responsabi­lité. »

Enfin la mairie promet : « Nous resterons vigilants, mobilisés et déterminés, à l’écoute dans le dialogue et la concertati­on mais avec fermeté et dans le strict respect de la loi et de l’ordre public. »

Du côté des riverains, on se voulait satisfaits de cette réunion. « Ils veulent leur mettre la pression, c’est bien. Pour une ville qui a comme slogan « Condé, une ville qui bouge… en silence », c’est mieux ! »

« Des menaces »

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