La Voix - Le Bocage

COMMERCE. Du pot-au-feu en août !

La météo capricieus­e de ce mois d’août bouleverse les habitudes alimentair­es des Virois. À la Boucherie de l’Horloge, on sait répondre à la demande quoi qu’il arrive.

- I.I.

C’est incroyable mais vrai ! Les clients de la Boucherie de l’Horloge réclament du pot-aufeu ou du bourguigno­n en plein mois d’août ! Il faut dire que les températur­es sont fraîches et donc les plats en sauce réservés à la saison hivernale font leur retour. Il faut se faire une raison en attendant de rallumer le barbecue et d’y faire cuire des brochettes.

25 sortes de brochettes

Pas de souci pour Benoit Cordon, le patron de la boucherie. Il se tient prêt à toute éventualit­é au cas où la météo capricieus­e reprendrai­t des couleurs. Dès le vendredi, il remplit sa vitrine de près de 25 sortes différente­s de brochettes et c’est sans compter avec les rôtis au camembert (pour ne citer que cette recette) ou encore le boeuf, le poulet, le veau, le lapin, le porc, la charcuteri­e et même les salades qu’ils proposent quotidienn­ement.

Car le boucher âgé de 37 ans ne manque pas de dynamisme et d’idées. Arrivé à Vire il y a un peu plus d’un an, l’artisan confie que justement, « je viens de rentrer une bête entière. Une blonde d’Aquitaine qui pèse 648 kg » . Pour Benoit Cordon, passionné par son métier, il n’est pas question de faire autrement que le mieux possible. Pour y parvenir, il n’y a pas de secret. Acheter des animaux sur pied et en circuit courts, « l’éleveur le plus loin est à SaintCormi­er-des-Landes » . Ainsi, il peut garantir de la viande saine à ses clients, mais aussi des prix compétitif­s puisque les intermédia­ires sont réduits. De la viande au détail, à la vente en caissette, il n’y avait qu’un pas que le boucher a franchi. Il propose même des repas à la carte pour les fêtes.

Et la clientèle est au rendezvous. Après six mois seul aux manettes de la boucherie située dans la rue Saulnerie, le patron a dû constituer son équipe qui compte aujourd’hui 3 salariés et 2 apprentis. L’engagement du boucher est total. « J’arrive dans ma boutique chaque jour dès 3 h du matin. On ne fait pas un rayon garni comme ça autrement ! » , confie-t-il.

Et l’été, l’activité bat son plein. Les Virois mangent de la viande et en redemanden­t. Un engouement qui fait chaud au coeur au patron. Car son engagement est aussi humain. Il ne cache pas sa satisfacti­on de former des jeunes et d’avoir son premier apprenti qui vient de décrocher son CAP. Il aime aussi mettre à l’honneur les éleveurs avec qui, il travaille. C’est ainsi qu’en juin dernier, ils sont venus passer une journée à la boutique pour rencontrer les clients.

Ce type d’animations va d’ailleurs être reconduit. « Sans aucun doute avant les fêtes de fin d’année » , ajoute-t-il.

D’ici là, d’autres innovation­s auront sans aucun doute vu le jour. Car, si Benoit Cordon maîtrise parfaiteme­nt la technicité de son métier, il aime aussi apporter de la nouveauté et notamment en matière culinaire. Une démarche qui remonte à son enfance.

Le mieux possible

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