La Voix - Le Bocage

Le mauvais temps ne leur fait pas peur !

Elles ont 83 printemps chacune et ont toujours jardiné. Le mauvais temps est loin de les décourager. Rencontre avec Suzanne Hervieu et Renée Dambrosio.

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Vire.

« Depuis toujours, nous jardinons. Nos parents et grands-parents ont toujours fait un jardin » , révèlent Suzanne Hervieu et Renée Dambrosio, âgées de 83 ans.

Domiciliée­s à Vire, « La Lande » pour Suzanne et « La Herbellièr­e » pour Renée, les deux mamies ont commencé leur jardin en avril. Après avoir préparé le terrain, c’est aux échalotes et oignons d’avoir le privilège d’être les premiers plantés.

Des plantation­s en décours

« On peut aussi semer petits pois et radis et même les poireaux. Les anciens parlaient de semer les poireaux en février, à Mardi gras. Et pour les démarrer, ils mettaient les graines à germer dans le marc de café dans un récipient ou une cass’trole » , déforme volontaire­ment le dernier mot la jardinière Renée. Puis l’ensemble était ensuite placé dans le sillon qu’elles nomment dans leur langage le « rion » .

En avril, les jardinière­s sèment les carottes. Sans oublier les pommes de terre, plutôt fin avril pour se préserver des saints de glace, période possible de gel les 11, 12 et 13 mai. « Nous plantons de préférence en décours, une période lunaire que les aînés connaissen­t bien » , sourit Suzanne. Et s’il pleut abondammen­t ? « Nous ne pouvons pas cultiver facilement la terre. Par contre les graines semées en avril ne craignent ni la pluie ni le gel contrairem­ent aux haricots » , répond-elle.

Les haricots à la Saint-Didier

En mai, fais ce qu’il te plaît… C’est à ce moment-là que les haricots sont semés. Selon le dicton, « Qui sème les haricots à la Saint-Didier (23 mai) en récoltera de pleins paniers. Qui sème les haricots à la Saint- Claude ( autrefois le 6 juin) rattrapera les autres. »

Et la salade ? Elle est semée en plusieurs fois de façon a en avoir tout l’été. « Cette année, c’est formidable, les oiseaux picorent les feuilles qui dans le coup se retrouvent remplies de petits trous. Pas beaucoup de limaces, peu d’escargots en raison de la sécheresse du sol », confie Suzanne.

Le nettoyage indispensa­ble

La sécheresse, il pleut tous les jours ? À Renée d’ajouter « Il pleut mais le vent assèche tout. L’eau fait du bien au jardin, il en faut. Le terrain n’est même pas humide, il fait de la poussière. Un peu d’eau donne malgré tout de la fraîcheur aux plantation­s. » Et la récolte ? Elle se fait en juillet pour les échalotes qui n’ont pas beaucoup donné 3 ou 4 par pied au lieu de 7 ou 8, probableme­nt dû en l’absence de pluie.

Les pommes de terre commencent à se récolter pour certains et se terminent pour d’autres. De même pour les autres légumes. Est-ce utile de nettoyer son jardin ? « C’est indispensa­ble de sarcler et de biner. Celui qui ne nettoie pas, n’obtient rien » , font remarquer les génies du jardin.

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