3 siècles d’histoire de la dentelle à l’aiguille !
Les origines de la dentelle à l’aiguille sont ancrées en Italie, principalement en Vénétie, au XVIe siècle. Produit de luxe par excellence, le Gros Point de Venise fait l’unanimité dans toutes les Cours d’Europe.
En 1665, sous le règne de Louis XIV, Colbert impose un monopole en créant les Manufactures royales de dentelle, dont plusieurs bureaux seront implantés à Argentan. Le but étant de copier la dentelle de Venise par une production française.
Les dentellières argentanaises perfectionnent leur art et développent les caractéristiques propres à la prestigieuse dentelle d’Argentan. Ce savoir-faire est aujourd’hui perpétué et gardé précieusement par les moniales de l’Abbaye des Bénédictines d’Argentan.
Cette fabuleuse histoire de l’art dentellier, de Venise à Argentan, est donnée à voir au travers d’une sélection de pièces issues des collections du musée et de prêts publics et privés. Un film d’une quinzaine de minutes présente l’histoire de la dentelle au Point d’Argentan.
De la Normandie à la Chine
Dans le parc du musée, l’exposition d’Eric Bénard intitulée « Les gens du lin » propose 15 portraits grand format de femmes et d’hommes (producteurs de lin, transformateurs du textile, innovateurs du composite…), de la Normandie à la Chine. Ces photographies et les textes qui les accompagnent, invitent à découvrir les enjeux de la mondialisation à travers la filière d’une plante ancrée dans son terroir.
Le lin est utilisé pour la création textile depuis des millénaires. Et, depuis la naissance de la dentelle au Point d’Argentan, elle est exclusivement réalisée en fil de lin d’une extrême finesse. Cette plante herbacée à fleurs bleues cultivée depuis plusieurs siècles a été réintroduite en Normandie au XXe siècle par des agriculteurs des Flandres. Aujourd’hui, elle façonne nos paysages et fait de la région le premier producteur mondial de lin textile.