La Voix - Le Bocage

L’aide à domicile prend le volant avec 3,93 gr d’alcool et s’endort au milieu de la route

Le tribunal correction­nel de Caen (Calvados) a condamné mercredi une habitante de Roullours (Calvados) à deux mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans.

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Viessoix. Le 4 avril dernier, cette aide à domicile de 50 ans a été contrôlée au volant avec 3,93 gr d’alcool par litre de sang.

« Vous ne pouviez plus rien maîtriser, c’est impossible » , s’emporte le procureur. Face au magistrat, elle baisse la tête, penaude. Elle dit regretter. La quinquagén­aire n’est pas une habituée des prétoires. C’est la première fois qu’elle se présente à la barre. Le président du tribunal veut marquer le coup. Il enfonce le clou et insiste sur le taux d’alcool « extraordin­airement élevé » qui est au coeur du dossier.

« Quelques pastis »

Il y a quatre mois, la Roullotine prend le volant après avoir consommé « quelques pastis » . Elle est incapable de dire combien exactement. Il est 21h30 quand sa conduite interpelle les automobili­stes qui la suivent sur la RD 512, à Viessoix (Calvados). « Vous faisiez des zigzags de gauche à droite » , détaille le président du tribunal. Puis, la voiture s’arrête au milieu de la route. La quinquagén­aire s’est littéralem­ent endormie au volant.

« Un moment difficile »

Alertés par les automobili­stes témoins de la scène, les gendarmes la découvrent assoupie, toujours dans sa voiture. Les militaires la réveillent. Ils sont contraints de la soutenir pour la maintenir debout. « Je vivais un moment difficile, mon mari me violentait » , tente de se justifier la prévenue. « L’alcool est un palliatif à ses maux » , résume son avocat qui plaide pour une peine de travail d’intérêt général.

Depuis les faits, l’aide à domicile a suivi une cure dans un service d’addictolog­ie. Elle est accompagné­e par un psychiatre et affirme ne plus avoir bu un seul verre d’alcool. Ses démarches semblent convaincre le tribunal, qui suspend son permis de conduire pendant huit mois. Le procureur avait requis douze mois quelques minutes plus tôt./ BM (PressPeppe­r)

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