La Voix - Le Bocage

Les deux amis provoquent une bagarre

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Deux hommes domiciliés dans le bocage virois ont été condamnés mercredi par le tribunal correction­nel de Caen (Calvados) pour une rixe survenue à Vire (Calvados), il y a cinq mois. Ivres, les deux amis âgés de 24 ans s’étaient rebellés contre les gendarmes venus les maitriser.

Condamné en juin dernier pour avoir agressé sa compagne, Mickael Baloche est en détention. Le paysagiste au chômage comparaît entouré de deux policiers. Le 7 avril dernier, il se promène en famille au centre commercial du Valde-Vire, accompagné d’un ami « de longue date » et de sa compagne.

Des gens ensanglant­és

Le couple se dispute. Le ton monte. Alors qu’un témoin tente de les séparer, une poussette est renversée. « J’ai cru que mon fils était tombé, j’ai répliqué » , explique le prévenu. Il s’en prend alors au bon samaritain venu les aider. Puis à la compagne de son ami qui tente de le raisonner. « J’ai pensé qu’elle m’agressait » , soupire le paysagiste.

Quand les gendarmes arrivent sur place, ils découvrent « des gens ensanglant­és, assis au sol » , détaille l’un deux. Sept personnes sont impliquées dans la bagarre. Les militaires tentent de maitriser Mickael Baloche. Alors qu’il est plaqué au sol, le paysagiste voit son ami lui venir en aide et s’en prendre aux militaires. Il en profite et assène plusieurs coups au représenta­nt des forces de l’ordre qui essaye de le menotter.

Suivi par un addictolog­ue

La rixe intervient après un après-midi un peu trop arrosé. A la barre, les deux amis reconnaiss­ent avoir bu « quelques bières » . Impossible par contre de savoir combien : « en soirée, on ne compte pas » . Lui affiche alors un taux d’1,4 gr d’alcool dans le sang, son ami 1,1 gr. L’avocate de Mickael Baloche assure qu’il se soigne. En détention, il est suivi par un médecin addictolog­ue.

Debout dans le box, le prévenu assume. Il dit regretter et présente ses excuses aux deux militaires, présents dans la salle. Le président du tribunal doute de sa sincérité. Le procureur aussi. Avec douze mentions, son casier ne plaide pas en sa faveur

« Il est clair qu’ils ont tous les deux résisté violemment » , souligne le représenta­nt du ministère public. Il requiert six mois de prison à l’encontre de Mickael Baloche ainsi que la révocation d’un précédent sursis, et trois mois avec sursis pour son coprévenu.

Après en avoir délibéré, le tribunal le condamne à trois mois de prison et révoque un précédent sursis de trois mois. Il reste en détention. Son ami écope de trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Tous les deux devront verser 800 euros de dommages et intérêts aux deux militaires./ BM (PressPeppe­r)

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