La classe Les parents occupent
Une rentrée pas comme les autres ce lundi 4 septembre devant l’école maternelle de Vaudry où une trentaine de parents d’élèves ont occupé une des deux classes.
Lundi 4 septembre, une trentaine de parents d’élèves du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Roullours-Vaudry ont occupé une des deux classes de l’école maternelle de Vaudry jusqu’à 17 h. Devant la grille de l’école maternelle, des parents d’élèves ainsi que trois gendarmes. À l’intérieur, des parents occupent l’une des deux classes. « Nous occupons la classe des moyens et grands, nous laissons celle des petits et moyens car pour les plus petits c’est leur première rentrée et nous ne voulons pas les perturber » , explique Anastasia Osouf, représentante des parents d’élèves de la Maternelle depuis la rentrée 2016.
Les parents d’élèves continuent ainsi leur combat, entamé depuis juin dernier. Ils manifestent leur mécontentement face aux classes surchargées (deux classes de 31 élèves) et demandent l’ouverture d’une troisième classe.
« Nous ne sommes pas un cas prioritaire pour l’Éducation nationale »
Murielle Desfeux, une maman, a rencontré l’inspectrice de l’Éducation nationale, vendredi 1er septembre, avec deux autres parents : « Nous ne sommes pas un cas prioritaire pour l’Éducation nationale car Vaudry et Roullours forment un RPI : la totalité des élèves est donc comptabilisée afin de faire une moyenne. Ce qui fait 25,17 élèves/classes et pour eux c’est satisfaisant » , déplore Murielle Desfeux. « On nous a proposé des classes à doubles niveaux sur l’ensemble du RPI, on a refusé » , poursuit cette maman d’élève qui se dit toutefois « satisfaite de l’ouverture du dialogue avec l’inspectrice. »
Annie Bihel, maire déléguée de Vaudry, explique quant à elle « être restée en lien avec l’inspectrice depuis le mois de juin. Mais on a perdu cinq enfants pendant les vacances. L’Inspection compte 152 enfants pour six classes, ce qui ne justifie pas de l’ouverture d’une troisième classe… Cela fait des effectifs surchargés effectivement. »
Quelle solution ?
Les parents d’élèves ont soumis l’idée de mettre un instituteur à mi-temps, « on attend la réponse » : « Un instituteur à mi -temps serait un bon compromis, cela permettrait de mettre en place des groupes de travail » , selon Anastasia Osouf.
« Je trouve ça aberrant, 31 par classe c’est trop ! » , selon Pauline Dubois dont le fils est en élémentaire à Roullours mais qui est venue par solidarité. « Le problème sera le même dans les prochaines années, c’est une suite sans fin » , ajoutet-elle. « Ce sont des enfants de Maternelle, même avec les meilleures institutrices du monde, cela n’empêche que 31 par classe c’est énorme » , ajoute une autre maman.