120 documents et objets de propagande antisémite
Arthur Langerman, collectionneur de documents sur l’antisémitisme est né en 1942 à Anvers. En mars 1944, sa famille est déportée à Auschwitz. Après la guerre, il retrouvera sa mère.
Comme beaucoup de ses contemporains, Arthur Langerman prend la mesure de l’horreur de la Shoah en 1961, avec le procès Eichmann. C’est à partir de ce moment qu’il rassemble un fonds de plus de 7 000 documents, affiches, journaux ou objets antisémites.
L’exposition présente une partie de ce fonds exceptionnel. Plus de 120 documents et objets - affiches françaises, allemandes, russes, ukrainiennes, hongroises ; cartes postales ; Unes de presse ; livres pour adultes ou enfants ; journaux, tracts sont exposés afin de comprendre comment s’est structuré, à partir de Drumont, l’antisémitisme qui a conduit l’Europe à la Shoah.
Corrosion sociale antisémite
Cette exposition est une dénonciation de la corrosion sociale antisémite. Cette dénonciation de la corrosion sociale antisémite porte sur la période qui va de Drumont - La France juive, publié en 1886 - à 1945. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne nazie envahit la Pologne. Le 3, la France, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande déclarent la guerre à l’Allemagne. L’entrée en guerre de nombreuses puissances, dont l’URSS en juin 1941 puis les États-Unis en décembre, donne une dimension planétaire au conflit, dont la responsabilité incombe aux seuls juifs selon Hitler et sa «prophétie».
Les nazis ne se contentent plus d’une politique violente de ségrégation, de spoliation et d’émigration forcée des juifs vers l’Est de l’Europe dans des ghettos surpeuplés et insalubres. Il s’agit dorénavant de les exterminer. À partir de juin 1941 et l’entrée en guerre contre l’URSS (opération Barbarossa), la propagande se focalise sur un juif « ploutocratique » (c’est-à-dire allié, capitaliste et occidental) et « bolchevique » (c’est-à-dire slave et soviétique). ■
Jusqu’au 15 décembre, 1886 - 1945, Dessins assassins ou la corrosion antisémite en Europe. Mémorial de Caen, esplanade Général Eisenhower.