La Voix - Le Bocage

Vos courses les sauvent

Soutenir les petits agriculteu­rs du coin grâce au don de quelques centimes, c’est possible. En faisant vos courses, il suffit d’arrondir votre dépense à l’euro supérieur. Et ça marche ! Explicatio­ns.

- I.I.

C’est tout simple. Au lieu de payer 13.23 € de course par exemple, il suffit de laisser 14 € à la caissière. La différence est reversée intégralem­ent à l’associatio­n Terre de liens. Attention, cette opération qui a commencé vendredi 8 septembre ne se déroule que dans le magasin Biocoop à Vire.

L’idée est toute simple

Au final votre argent permettra de financer les opérations de l’associatio­n dont le but est de soutenir les jeunes exploitant­s agricoles qui n’ont pas les moyens d’acheter les terres nécessaire­s à leur développem­ent. L’idée est toute simple. Terre de liens achète les terres et les loue ensuite aux agriculteu­rs. Il s’agit d’agriculteu­rs proches de nous et qui travaillen­t en bio ou sur de petites exploitati­ons. Un moyen d’enrayer la tendance qui voit les jeunes fuir ce métier, et les grosses exploitati­ons avaler toutes les terres disponible­s. Car il faut savoir que le prix des terres agricoles a explosé ces dernières années. Il faut savoir aussi que les terres cultivable­s disparaiss­ent progressiv­ement au profit de l’urbanisati­on. « On réfléchiss­ait au dispositif proposé au niveau national par Biocoop. C’est la première fois, qu’on se joint à cette opération qui est le don solidaire » , explique Cécile Joly, plus particuliè­rement chargée des événements sur la boutique Biocoop de Vire.

3 à 4 tonnes de farine

Vendredi 8 septembre, Adèle Laurent était sur place. C’est son projet qui est soutenu par les dons faits sur Vire. Installée dans le Bocage domfrontai­s depuis 2005 avec son mari dans la ferme de la Touche, cette conjointe- collaborat­rice a eu l’idée de monter sa production de farine bio avec les excédents de production de sa ferme. Puis très vite, la qualité de sa farine bio a fait le buzz. Le bouche-àoreille a suffi pour lui permettre de vendre entre 3 et 4 tonnes par mois. Une production si importante qu’aujourd’hui, les céréales qui poussent sur la ferme ne suffisent plus. Elle doit en acheter la moitié du côté de Tinchebray et Athis-de-l’Orne.

« Pour moi, les choses ont plus de sens si on est autonome et le prix d’achat du blé a explosé. On l’achetait 280€ la tonne au début. Maintenant, il est à 550€ » , expliquet-elle. L’occasion d’acheter une nouvelle parcelle de 9 hectares mitoyenne de son exploitati­on s’est présentée. Malheureus­ement, le prix évalué par sa propriétai­re à 75 000€ n’a pas permis aux jeunes exploitant­s (dont la ferme compte 45 hectares et 25 vaches laitières) de devenir acquéreurs. « Sans l’associatio­n Terre de liens, ce terrain allait certaineme­nt être acheté par d’autres exploitant­s qui ont déjà 200 hectares de terre » , ajoute la jeune femme. Avec cette acquisitio­n, Adèle Laurent va également pouvoir changer de statut et vraiment s’installer en tant qu’agricultri­ce.

Un point positif supplément­aire que va donc permettre Terre de liens puisque les clients de la boutique ont été généreux et la somme nécessaire devrait être collectée d’ici très peu de temps.

Quant à la Biocoop de Vire qui enchaîne les événements en cette rentrée, elle prévoit déjà de mettre en place deux fois par an des dons solidaires en faveur d’associatio­ns locales. Pour autant, cette opération lancée avec Terre de liens perdure. Il suffit juste de se manifester au moment de payer à la caisse pour laisser quelques centimes… solidaires.

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Cécile Joly chargé des événements à la Biocoop de Vire et Adèle Laurent de la Ferme de la Touche.

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