Sous une tente depuis 2 mois
Il vit sous une tente au camping de Vire depuis 2 mois. Bientôt le site fermera et Didier Briez n’a aucune autre solution pour se loger.
A 56 ans, Didier Briez a échoué au camping de Vire, faute de vrai logement. L’ancien soudeur de Viessoix a exercé son métier dans différentes entreprises à Dreux, Condésur-Noireau puis Vire, avant de terminer sa carrière chez Rivière et Bocage. De licenciements en fin de contrats à durée déterminée, la descente aux enfers s’est faite graduellement. La perte d’un travail, des dettes qui s’accumulent. Un logement qu’il ne pouvait plus payer. Un dossier de surendettement qui n’est pas complété puis le tribunal et les mesures d’expulsion qui se transforment en arrangement. Mais en vain.
Cet été, avec pour seul moyen de subsistance, son RSA, Didier Briez a dû se résoudre à s’installer dans une petite tente. Il a bien rencontré le maire de Vire, une assistante sociale et appelé le 115, mais son dossier n’avance pas. L’installation dans un logement social de Vire ne semble pas en bonne voie.
Aujourd’hui, le quinquagénaire s’inquiète. Le camping doit fermer ses portes dans quelques jours. « Moi, je ne bouge pas d’ici. J’attendrai que les forces de l’ordre me délogent » , explique-t-il à regret, avant d’ajouter : « On demande de l’aide et on n’arrive pas à en avoir. C’est pas normal » .