La Voix - Le Bocage

Isabelle Levieil s’expose de Roullours à Brécey

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Roullours.

Aussi loin que remonte sa mémoire, Isabelle Levieil a toujours peint. Aujourd’hui, à près de 60 ans, cette native de Flers installée à Roullours depuis 35 ans va prochainem­ent exposer ses oeuvres au Petit Nicolas, un restaurant de Brécey (Manche). « J’ai déjà exposé, notamment à l’église de Roullours à l’occasion d’événements mais cette exposition est différente » souligne Isabelle. C’est en effet la première fois qu’un commissair­e d’exposition ayant vu ses oeuvres lui demande de les exposer. « C’est jubilatoir­e et stressant » .

Passionnée depuis l’enfance

C’est sans doute de sa mère qu’Isabelle tient sa passion pour la peinture : « Dans sa jeunesse, ma mère avait eu le temps de peindre 4 tableaux avant que sa vie d’agricultri­ce et de maman de 5 enfants ne la détourne de ses pinceaux. » Cramponnée à ses crayons et pinceaux depuis sa plus tendre enfance, ce n’est qu’à l’âge adulte qu’Isabelle ose franchir les portes d’un cours d’arts plastiques, apprenant auprès d’artistes normands la peinture mais également la sculpture et le travail de la terre. Plus tard, elle rencontrer­a le béton et la technique du raku. « Aujourd’hui encore, je continue de suivre des cours de dessin à l’école de Saint-Lô, c’est important pour moi » , ajoute Isabelle.

Un univers tout en rondeur

Très influencée par les clairs obscurs des peintres du XVIIe et XVIIIe siècle, tels Wermeer ou De La Tour, l’artiste a construit son propre univers aux couleurs des aubes normandes faites de gris et d’ardoise, à peine soulignés de roses poudrés, verts mousse et autres bleus charrette. Entre l’art brut et l’art singulier, travaillan­t aussi bien sur toile qu’avec du béton ou de la terre, ce qui passionne Isabelle avant tout, c’est la matière. L’artiste n’aime pas le convenu et cherche en permanence à sortir des codes, à expériment­er de nouvelles techniques, à repousser les frontières de son univers tout en rondeur. « J’aime la féminité, la sensualité du rond. Lorsque je façonne une de mes petites têtes, une tasse ou la croupe d’un de mes irish cobs, j’aime sentir cette rondeur sous mes mains. J’aime le rond et les défauts, c’est comme ça ! » L’artiste qui avoue travailler parfois de façon « totalement boulimique pendant des jours et puis plus rien pendant un temps » dit vouloir tester prochainem­ent les grands formats « Aussi bien en peinture qu’en sculpture » et continue de chercher à fouiller, à scruter son univers pour mieux l’offrir aux quidams « Ma source d’inspiratio­n est la vie en général, je souhaite que tout le monde se retrouve dans mes oeuvres sans que j’influence leur regard. » .

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